Alors que la hausse de la TVA a été confirmée
sur un tas de produits mais pas tous, j’imagine que Michel, le patron de l’Amandine,
va être dans tous ses états, ce soir.
Avant la baisse de la TVA dans la restauration, les patrons
de bistro avaient un taux unique. Après, ils en ont eu deux.
Un à 5,5 pour la bouffe et les boissons sans alcool, un à
19,6 pour les boissons alcoolisées.
Michel gueulait déjà parce qu’il allait devoir régler à
nouveau ses machines pour changer le taux de chaque produit… Mais en plus, il
va devoir remettre un taux à 5,5% pour les croissants.
Je pense que les députés et les braves gens qui bossent dans
des ministères ne se rendent pas compte à quel point des mesures emmerdent les
gens…
Avant quand vous achetiez un croissant au comptoir pour
1€20, vous payiez en fait 6,2 centimes d’euros de TVA que le commerçant mettait
soigneusement de côté pour les reverser à l’état.
Si les croissants étaient passés à 7%, la TVA serait à 7,8
centimes que le commerçant aurait du retirer de sa marge.
Le commerçant est obligé de gérer plusieurs taux de TVA pour
une différence de 1,6 centimes pour un produit qu’il vend avec une petite marge
uniquement pour rendre service au client (qui en profitera pour boire des
cafés, avec une vraie marge…).
S’il en vend 20 par mois, 20 jours ouvrés par an, ça lui ferait une note
supplémentaire de 6€40 à la fin du mois.
Pire ! S’il n’a pas de machine, il va falloir qu’il
estime, en fin de mois, le nombre de croissants vendus pour déclarer un chiffre
d’affaire… S’il est sérieux, il faudra donc qu’il compte réellement les
croissants qu’il a vendus aux clients, les factures d’achat n’étant pas
suffisantes (tout n’est pas vendu et surtout tout n’est pas payé…).
Le bordel…
Il faut avoir une santé de fer pour vendre des croissants et du café ! ...
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