samedi 19 février 2011

Sont chiants, les copains bourrés...

Du fait de la nécessité de prendre des antibiotiques pendant trois semaines, j’ai décidé de ne même plus me taper la moindre goutte d’alcool (pas pendant trois semaines, hein ! Juste le temps pour les antibios de prouver leur efficacité) ce qui n’a rien de compliqué. Je vais vous donner le truc : il suffit de boire autre chose. Si essayez !

J’ai néanmoins entrepris ma tournée habituelle, ce midi. Apéro à l’Aréo avec Corinne et sa mère puis à la Comète avec Djibril et Tonnégrande.

En fait, le plus dur dans ce que j’ai est que rester debout longtemps est très pénible. Du coup, rester au comptoir est une galère donc je suis périodiquement obligé d’aller poser mon cul sur une chaise.

Je dis ça pour planter le décors, avec une couche supplémentaire, constituée de tous les connards avinés qui te demandent « Ah, tu bois de l’eau, t’es malade ? » « Ben oui » « Alors tu dois être vraiment malade. » « Oui, passons à autre chose, merci, tu n’es pas le premier crétin qui me fait la même réflexion » « Hihihi ».

J’ai fini par manger.

Je suis donc rentré à la maison vers 15h30 – 16h et j’ai commencé à faire le con sur Internet puis j’ai voulu faire la sieste et me suis rendu compte qu’il était 18h30. J’ai renoncé et j’ai continué mes activités blogosphériques. A 19h45, j’ai décidé de faire un tour à l’Amandine, qui était fermée alors je suis allé à la Comète où étaient le vieux et quelques débris jetés de l’Amandine.

Le décor est planté.

Le vieux était là depuis 1h30, pour vous dire qu’il commençait à papillonner. La 1664 a son âge, n’est pas recommandé par la faculté de médecine et en plus généralement, il débarque vers 19h, pas 18h15.

J’ai du flair. J’ai compris. Il était déjà saoul.

Il me dit « Ah j’allais t’appeler ! » « Non, le vieux, ce n’est pas la peine de m’appeler pour que je vienne au bistro, je n’ai pas besoin d’être rappelé à l’ordre, on en a parlé hier et je t’ai demandé explicitement de ne pas m’appeler. » « Naaan, c’est pas vrai, et puis même j’ai le droit de t’appeler. » «  Tu as le droit aussi de me laisser dormir, si je ne viens pas au bistro, c’est parce que je n’ai pas envie et tu pourrais apprendre à envoyer des SMS même si ça ne change strictement rien : si j’ai décidé d’aller au bistro, tu m’y verras, sinon, tu m’y verras pas… » « Meeeuuuh, il est de mauvais poil. » « Non, c’est toi qui est saoul. » « Naaaaan, c’est même pas vrai, je viens juste de commencer, là, à 18h15. » «  Il est bientôt 20 heures ».

Il se replonge alors dans ses mots fléchés avec une grande andouille que l’on connaît de l’Amandine et je me suis réfugié dans mon iPhone, aidant par moment mes deux compères. Plus tard, l’andouille étant barrée, j’ai tenté de me mettre aux mots fléchés. Ils avaient foiré une partie : mis des mots puis rayé, un bordel d’autant plus surprenant que le vieux est généralement méthodique.

A noter que tous les mots qu’ils avaient rayés étaient bons… Ce qui n’était pas le cas des autres.

Au bout d’une demi heure, j’ai craqué : le vieux énumérant chacune des lettres possibles à voie haute, disant toutes les pistes foireuses qu’il avait eues, m’expliquant chacune des définition (c’est-à-dire me listant toutes les significations possibles de tel ou tel mot). Alors je lui ai demandé de me laisser réfléchir et d’arrêter de causer, d’arrêter de poser ses mains sur la grille, m’empêchant de lire. Il s’est alors fâché « Mais t’es chiant, ce soir, t’es de mauvaise humeur. » « Non, c’est toi qui est bourré. » « Pas du tout, je n’ai presque rien bu, c’est toi qui est chiant, je comprends ce que c’est de ne pas boire, j’ai été obligé de le faire pendant plus de six mois, j’étais chiant aussi, je le sais ». «  Non, tu n’étais pas chiant, tu ne restais pas au bistro, tu passais au bistro pour acheter un paquet de clopes. » « Non, tu es de mauvaise humeur, c’est toi qui n’est pas comme d’habitude, on fait ça tous les soirs » « Non, on fait ça tous les soirs quand on n’a pas trouvé et que le patron va fermer, c’est-à-dire vers 22h15, là il est juste un plus de 21 h ».

De fait, il est passé au Ricard, ce qui veut dire qu’il ne peut plus ingurgiter de bière. La patronne lui a fait remarquer « Déjà ? » J’ai regardé l’heure, il était 9h20. D’habitude, il passe au Ricard après 21 heures… « Ben quoi, comme tous les soirs » La patronne : « ah non ! T’es vachement tôt ce soir ! » « Meeuuhhh naaann ! C'est comme tous les soirs »

J’ai fouillé les mots fléchés pendant une quinzaine de minutes tout seul mais ne trouvant rien à part un truc très long, j’ai jeté l’éponge (non, pas le vieux !) et je l’ai remis dans la partie (oui, le vieux) et il a recommencé à faire n’importe quoi, mettant des mots au hasard. Il en a même mis un en disant « ça ne peut qu’être ça » (aliénistes). Moi : « mais putain de bordel, arrête de faire des conneries déjà que tout est raturé ». « Mais je t’ai dit que ça existe, vérifie avec ton iPhone ». Je vérifie, ça existe mais le mot a été créé en 2008…

Je vais aux toilettes, le journal avait disparu. « J’ai décidé d’arrêter ». « Ah ! »

Il part aux toilettes, je règle mes consommations. J’attends qu’il remonte pour le saluer. « Bon, salut Vieux, à demain soir, peut-être, mais tu ne m’appelles pas si je ne descends pas ». « Ben, tu vas bien boire une petite bière, quand même. » « Non, Jojo, n’insiste pas, quand tu avais arrêté de picoler, on n’a jamais insisté. » « Mais je n’insiste pas, je propose juste. » « C’est déjà trop… » « Ben c’est pas méchant, si tu ne veux pas boire de la bière, c’est que tu as peur. » « Non, je n’ai pas peur et d’arrête d’insister. » « Mais si tu as peur, tu ne veux pas boire de bière c’est que tu as peur. » « Mais non, je n’ai pas peur, j’ai juste trois semaine d’antibios, il faut bien s’acheter une ligne de conduite, il n’y a pas de demi mesure. Quand tu avais arrêté, on ne t’a pas fait chier en insistant. » « Mais je n’insiste pas, c’est juste que tu n’as pas de vin à la maison, quand j’avais arrêté de boire, je buvais quand même un petit coup avec le fromage, tu peux faire pareil. » « Arrête d’insister ».

« Bon aller, je te paye un Vittel menthe, mais tu es chiant ce soir. Hep ! Patronne, hips, tu peux nous reservihps deux verres s’te’plé ».


« Bon, salut Patronne, Salut Clém., salut le Vieux, à demain peut-être, mais ne m’appelle pas, si tu ne vois pas c'est que je ne descends pas »

« Ben, si hips, si je t’appelle pas, comment je vais savoir que tu viens pas si tu n’es pas là ? ».

6 commentaires:

  1. Peut-être chiants les copains bourrés mais ça respire la tendresse tout ça...

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  2. allo, la menthe ?
    de mon côté, c'est plutôt le contraire.
    Ils viennent de rouvrir les commerces d'alcool au Caire...

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  3. Ah oui, le coup de mettre tout le temps les mains sur la grille, j'ai vu ! :-))

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  4. Ju,

    Ah !

    Poireau,

    Chiant, un ! Mais là, en plus il parlait...

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