Le candidat parasol

Le camarade Rimbusm’a signalé un articlequi se moque des gens qui soutiennent les candidats favoris… « Le candidat-parapluie, c’est d’abord celui qui abrite, quidonne l’impression (sondagière) qu’il va faire gagner son camp. Tout glisse surlui, les attaques des adversaires et les problèmes du moment comme les gouttessur les plumes d’un canard. A côté de lui, certains autres candidats se noientdéjà dans un verre d’eau. Le candidat-parapluie fait le dos rond ; rien ne l’éclabousse – il faut dire qu’il ne se mouille pas beaucoup. Il se présentecomme celui qui mettra à l’abri son camp, se disant qu’un Président détrempén’inspirera plus confiance. »

François Hollande est donc le candidat parapluie et, àdéfaut de le soutenir (quel mot idiot), j’affiche ma préférence pour lui depuisquelques temps déjà. Je dois donc être la cible de l’article. Rimbus, lui,soutient Arnaud Montebourg et je suppose que l’auteur de l’article aussi, àmoins qu’il ne préfère un autre outsider.

Dans un échange sous Twitter, Rimbus me met au défit defaire un billet caricatural à propos des braves gens qui soutiennent les petitscandidats.

Ils méritent effectivement beaucoup de respect. Ils tiennentun profond débat d’idées et amènent des propositions réelles sur la table. Cespropositions sont excellentes pour la plupart et mériteraient presque l’inscriptionimmédiate dans la constitution et la condamnation de ceux qui ont prétendu lecontraire à la lecture de tout l’historique du blog de Rimbus.

Malheureusement, les propositions ne sont pas entendues dupublic car les médias et les blogs, surtout ceux tenus par des gros frisésporteurs de cravates à chier et buvant de la bière, ne les mettent pas en avantcar ils préfèrent soutenir des candidats parapluie pour être plus proche dugrand public et des électeurs alors qu’ils feraient mieux de passer leur tempsà soutenir les vrais candidats, ceux qui ont des vrais idées,… Malheureusement,ils ont décidé, malgré leur totale méconnaissance des vrais électeurs, ceux quis’intéressent aux programmes des petits candidats, qu’ils connaissent mieux lesvrais électeurs, ceux qui votes mais n’ont aucune connaissance de la politiqueparce qu’ils regardent le 20h de TF1, écoutent RTL et lisent Le Parisien,voire, quand ils rentrent bourrés à la maison le soir lisent les blogspopulistes, n’accordaient aucune chance aux seuls vrais candidats, lesinaudibles mais qui ont des idées, des vraies, hein, pas uniquement cellessorties des débats internes au parti, …

Il faudrait que ces gros soutiennent majoritairement lespetits qui deviendraient alors à la place des candidats parapluie auxquels lesmédias apporteraient plus d’importance alors on n’écouterait plus les idéesavancées par les autres et on serait en mauvaise posture : celle d’êtredésigné coupable de la défaite.

Car il est bien facile de soutenir un petit candidat, un deceux qui n’ont aucune chance de passer la primaire, ou, par miracle s’il lapasse le second tour, de critiquer le candidat parapluie s’il échoue au secondtour. Il sera facile de dire « on vous avaitbien dit ». Si par bonheur il passe, il sera très facile de dire « oui parce qu’on a joué le jeu ».

Il est tellement plus confortable de défendre un candidatqui n’a aucune chance de gagner, tellement plus facile, plus aisé, de prétendre être les seuls à aborder les sujets de fond, à faire des vraies propositions. Tantpis si elles sont incompatibles avec une mise en application dans notreenvironnement (mais ça mérite d’être débattu), tant pis si elles sont rejetéespar les candidats ! Il est tellement plus confortable de dire qu’on écoutele peuple, qu’on sait ce qu’il veut, alors que les autres ne font qu’écouterles grands médias et les sondages.

C’est tellement confortable d’être sûr de perdre : on n’apas à miser.

Alors, Rimbus, j'ai bon, là ?