Tiens ! J’aime bien cet article de Techcrunch qui se moque de la phrase ajoutée automatiquement en bas de chaque mail, dans certaines sociétés, appelant à ne pas imprimer le mail en question par soucis de respect de l’environnement.
L’auteur de l’article a raison : ce n’est pas une phrase qui va nous empêcher d’imprimer un mail et les signatures automatiques dégageant la responsabilité de l’entreprise à propos du mail puis engageant au respect de l’environnement ont généralement pour seule conséquence de nécessiter une page supplémentaire lors de l’impression du mail.
Dans ma boite, on est souvent invités à faire les impressions en recto verso, ce qui, au passage, nous dédouane de toute responsabilité, et qui nous oblige à utiliser la grosse imprimante dans le local « photocopieur » qui imprime en couleur.
Je me suis toujours demandé l’impact sur l’environnement d’utiliser une machine qui imprime en couleur et qui utilise une mécanique compliquée et fragile pour retourner les feuilles de papier pour permettre leur impression.
Sans compter le coût sur l’environnement des bourrages qu’elle provoque, voire des déplacements de techniciens de maintenance. Et l’usure de mes chaussures pour aller chercher trois pages à l’autre bout du couloir…
Tout ça pour économiser quelques pages...
Qui seront joyeusement utilisées par les services de communication interne pour faire de jolies affiches nous rappelant qu'il faut éteindre la lumière dans la pièce avec la cafetière.
Tout ça pour économiser quelques pages...
Qui seront joyeusement utilisées par les services de communication interne pour faire de jolies affiches nous rappelant qu'il faut éteindre la lumière dans la pièce avec la cafetière.
Je viens de lire l'article de TechTrunch, qui démontre jusqu'à l'absurde la profonde imbécillité d'une blogosphère obsédée par le besoin de dire quelque chose, tout le temps, la tête dans le guidon de l'information.
RépondreSupprimer1/ quelle intérêt de pondre un billet sur les signatures du bas de l'email ?
2/ quel profond et infantile esprit de contradiction pousse ces crétins à adopter un message inverse dans leur signature ?
L'obsession du buzz est de l'anti-buzz, est telle que le moindre élément perçu comme répétitif incite aussitôt à adopter une posture opposé, pour tenter d'être singulier.
Et bien entendu, même si effectivement la "signature de conscience" n'a pas d’intérêt, le fait des s'offusquer ainsi au moindre avorton de message sous le prétexte complaisant que "cela ne sert à rien de toute façon", c'est l'égout intellectuel du web.
opposée*
RépondreSupprimerBalmeyer,
RépondreSupprimerTu es de mauvaise humeur et tu vois les problèmes à l'envers.
Déjà : quel intérêt de faire un blog ? TechCrunch ne vit pas par ses billets polémiques ou sur le buzz.
En outre, c'est un vrai problème : je n'ai sur mon bureau que des papiers que j'ai imprimé ou qu'on m'a filé pour des mauvaises raisons. Il s'agit souvent de machins que j'ai rédigés imprimés par ma hiérarchie pour faire des remarques manuscrites, comme s'ils ne savaient pas utiliser Word et les marques de révision.
Dans une précédente boite, ils avaient affiché des machins pour inciter les gens à éteindre dans les toilettes alors que les couloirs restaient allumés en permanence (je n'ai pas vérifié la nuit, mais j'étais souvent le premier arrivé le matin, je n'ai jamais eu à chercher l'interrupteur...).
Mais c'est plus facile de mettre une affiche dans les chiottes que d'installer des minuteurs...
De même, il est plus facile d'afficher un texte en bas d'un mail que de forcer (et former) les cadres à travailler intelligemment.
C'est facile de se dédouaner par une phrase. Mais en l'occurrence, Techcrunch a parfaitement raison et il serait heureux que son message soit entendu par des écolos d'une part mais aussi par des dirigeants d'entreprise, d'autre part.
Les dirigeants sont concernés : si les gugusses ont besoin d'imprimer les mails pour les lire c'est d'une part que les mecs qui les ont envoyé les ont fait trop longs et d'autre part que les destinataires ne savent pas travailler (je plaide coupable, j'imprime les mails que je ne peux pas traiter immédiatement pour être sur d'y penser alors qu'il me suffirait d'activer la fonction "suivi" de ma messagerie).
Une perte de pognon considérable !
Nicolas, je suis d'excellente humeur, c'est même la raison pour laquelle je vais lire des blogs.
RépondreSupprimerOn peut exprimer une opinion comme je l'ai fait sans forcément être de mauvaise humeur, ou avoir ses règles ! :)
Je suis d'accord sur le fond, sur ta réponse : "De même, il est plus facile d'afficher un texte en bas d'un mail que de forcer (et former) les cadres à travailler intelligemment."
Mais il y a un "je ne sais quoi" d'un peu mesquin dans ce billet en lien, si je reçois un mail avec ce message en pied de page, je vais selon l'humeur sourire ou avoir de la compassion pour l'expéditeur qui va subir les quolibets de ses collègues, oui.
Mais jamais je ne mobiliserais le moindre neurone pour exprimer ma consternation devant le pied de page écolo ! Et encore moins écrire un truc contraire !
C'est un peu comme quand tu as 99 personnes qui se plaignent qu'un chien morde les enfants, tu auras un 100ème "coquet" qui va dire "vive les chiens qui mordent les enfants", comme ça. Et qui va expliquer un truc fumeux qu'il est effectivement "contre", mais qu'il faut aller plus loin, bla bla bla.
Au beau d'un moment le contre-pied systématique c'est soûlant !
Fin de la bonne mauvaise humeur.
Bal,
RépondreSupprimerPour l'humeur, je plaisantais.
A part des cons aigris, personne n'aime les chiens qui mordent les enfants...
Là, il s'agit d'autre chose : lutter contre une forme d'hypocrisie ambiante qui pousse à des mesures de façades.
Il y a une polémique actuelle avec quelques types qui prétendent qu'il faut donner des sous pour le Japon aux associations qui se plaignent d'ailleurs de ne pas recevoir de pognon en expliquant des prétextes tout à fait vrais, d'ailleurs puisque je les utilise (ce n'est pas de pognon qu'a besoin le Japon, il en a assez).
J'aimerais voire la tronche des gens en question quand il ne s'agira plus de donner 10 euros mais d'héberger 5 millions de Japonais en France parce que leur pays sera devenu invivable...
Ainsi, donner un peu de sous (où écrire une phrase en bas d'une phrase) donne l'impression aux gens d'agir, de faire quelque chose, alors qu'ils ne font que cautionner un système (voir la polémique du week end dernier avec l'opération des blogueurs pour les restos du coeur).
Alors, le billet de Techcrunch est peut-être maladroit parce qu'il manque d'une conclusion politique, mais c'est justement ce que j'aime...
Vois mon billet de ce matin sur PMA, les 10 conseils de blogage pour la soirée électorale. Il n'est qu'une vaste farce. Pourtant le message "politique" est très fort : je dis : "blogueurs, ne dites pas de conneries dans vos blogs pour la soirée électorale parce que les mêmes conneries seront dites par les éditorialistes de la presse écrite, le lendemain. En faisant de mauvais billets avec des banalités, vous participez à décrédibiliser la blogosphère, vous faites passez un message : les blogs sont inutiles".
Dans mon billet de mercredi, je parle des droits de succession sous une forme légère, avec des conneries de bistro. Pourtant le message est fort.
Voila, j'adore les billets légers avec un message derrière. Techcrunch l'a fait.
Je vais faire immédiatement un billet sur le logement social, je n'ai que le début (et la fin, une incitation à aller lire ce billet de Seb Musset). Il sera sans doute très léger.
Nicolas,
RépondreSupprimerMoi, je suis de mauvaise bonne humeur et je plussoie à ce qu'écrit Balmeyer (dont je confirme la bonne mauvaise humeur). (il publie du reste pour moi, j'ai un problème pour accéder aux commentaires de mon poste)
J'ai l'impression que la blogo - j'ai bien conscience de n'en faire plus vraiment partie et ce qui suit explique sans doute cela - tourne autour de deux postures. La première est épinglée par Bal : c'est ce besoin du billet sur tout et n'importe quoi. Je ne veux pas dire qu'il y a des sujets nobles et d'autres qui ne le sont pas, mais bien souvent, on a l'impression de lire les propos d'un type qui aime déclencher des tsunamis en se retournant dans son bain.
La deuxième posture, c'est celle de petit procureur. Cette deuxième posture est souvent adoptée - c'est le comble - par des types qui ne perdent jamais une occasion de mener de copieuses charges contre les donneurs de leçon, les faiseurs de morale.
Ce matin, j'ai écrit chez Falconhill que l'on vivait aujourd'hui l'époque RMC. Cela ne lui a pas plu et selon lui, j'atteins là le fond de la cuve. Dans le fond, je m'en branle parce que si je suis rarement sûr de quoi que ce soit, je suis de plus en plus sûr de n'être pas loin de la vérité sur le sujet. L'époque RMC, c'est l'époque d'overdose démocratique. Il faut donner son avis sur tout, toutes choses, et pire que cela, juger, juger de ce que l'on ne connait pas, de ce que l'on ne comprend pas. Tiens, c'est exactement ce qui prévaut quand on a les débats Sarko/petits-gens-du-peuple. Les petits jurys populaires sont partout. Quand il s'agit d'événements, cela n'a pas d'importance, quand il s'agit de personnes, que l'on montre complaissament du doigt pour se tenir chaud, on appelle cela du procès d'intention. On a beau jeu ensuite de vilipender les fameux donneurs de leçon.
Chacun ses obsessions sans doute et je vais sans doute passer pour un vieux con en disant que la blogo, c'était plus mieux avant : les blogueurs, à part quelques exceptions notables ne se prenaient pas à ce point au sérieux.
Mais il est où le commentaire de Dorham ? Bon, je fonce vérifier les spams.
RépondreSupprimerje le vois, de mon côté. comme il te dit, je l'ai posté pour lui car il n'arrivait pas à utiliser le formulaire de blogger.
RépondreSupprimerCa y est, je l'ai récupéré.
RépondreSupprimerDorham,
Techcrunch n'est pas vraiment un blog mais un des plus connus médias de communication high tech aux US : ils font des fantaisies pour amuser leurs lecteurs, fantaisies reprises par l'antenne Française.
J'ai bien vu vos échanges avec FalconHill (notamment le "RMC") mais je n'ai pas tout lu : vous êtes tous les deux des potes et je ne veux pas servir d'arbitre. Sans compter que le fond de l'affaire ne m'intéresse pas (je ne sais même plus de quoi il s'agit, du foot probablement).
L'époque RMC est ça, aussi : dénoncer, donner des leçons, dire de ne pas laisser la lumière allumée dans le chiottes et écrire qu'il ne faut pas imprimer un mail, c'est mauvais pour l'environnement. C'est l'époque RMC (que je n'écoute jamais, d'ailleurs, mon vieux radio réveil étant bloqué sur France Info) : on se donne tout seul l'absolution en faisant croire qu'on agit. On applaudit Hessel quand il braille qu'il faut s'indigner.
On donne des leçons. Ce que je n'arrête pas de faire, d'ailleurs, dans mon blog politique.
Actuellement, tu as des blogueurs de gauche qui sont en train d'applaudir l'ONU et Sarkozy qui avait demandé des "frappes" sur la Libye. Personne ne dit que la France va être en guerre dans les prochains jours et que Nicolas Sarkozy est coupable (ce n'est pas une attaque : c'est loin d'être le seul coupable, je le cite lui parce qu'il est Président de la République en exercice, mais c'est une quarantaine d'années qu'il faudrait revisiter) d'avoir laisse ce pitre, Kadhafi, à son poste. Personne ne dit qu'on fait de l'ingérence dans les affaires intérieures d'un pays, qu'on ne sait même pas ce qu'en pense les peuples, au fond...
Les gauchistes sont contents. Il vont pouvoir continuer à afficher des postures dans leurs blogs, pendant ce temps là, des types vont s'entretuer...
Alors j'entretiens l'overdose démocratique : je pose des questions, je ronchonne, je donne des leçons. Je n'ai pas changé depuis que je tiens mes blogs, j'ai justement pris du recul sur l'actualité.
Alors la conclusion de ton commentaire est fausse : la blogosphère se prend autant au sérieux qu'avant, avec toujours ces gauchistes qui militent pour on ne sait plus quoi, ces postures idiotes de tous les côtés.
Et Techcrunch ne se prend pas au sérieux, justement, ils ont fait UN article pour déconner suite à une farce de leur patron, sommité de l'Internet mondial...
(je reviens)
Votre réaction avec Balmeyer est disproportionnée.
RépondreSupprimerAvec le logement social et le partage du travail, ces mesures écologiques et méthodologiques au sein des entreprises sont un de mes chevaux de bataille. D'ailleurs le partage du travail et "ces mesures" sont liés (on pourrait bosser correctement en deux fois maintenant si des andouilles ne faisaient pas des mails trop long qu'on est obligés d'imprimer parce qu'on est obligés de perdre du temps à lire).
Je n'en fais pas beaucoup de billets parce que ça m'obligerait à parler du boulot dans mon blog.
L'autre jour, une de mes collègues est venue me voir pour m'indiquer que c'était à mon tour de détartrer la cafetière électrique (c'est compliqué, c'est une grosse machin à Nespresso). Je suis désolé, mon patron ne me paye pas pour détartrer une cafetière. S'il me voit faire, il se dira "mais il n'a que cela à faire, celui-là".
Je cite cet exemple parce qu'il ne concerne que le travail à la marge, mais c'est des tonnes de machins qui sont ainsi.
Comme un type, dans un bureau, qui s'appelle "Directeur de la Communication Interne pour le Développement Durable" qui a dit "tiens ! Il faut ajouter une phrase sur les mails pour ne pas les imprimer" sans rien savoir du boulot que l'on fait, sans rien savoir pourquoi on imprime les mails et tout ça.
Alors désolé, un gugusse qui bosse dans l'informatique (parce qu'il est payé pour donner des outils faisant gagner de la productivité aux autres) doit s'énerver, c'est sain (ce qui ne l'empêche pas de faire des conneries, vu qu'il ne connait pas, non plus, le boulot des autres). Techcrunch a fait son job. Moi aussi.
Bal,
RépondreSupprimerTu le vois parce que je l'ai enlevé des spams... Putain de logique Balmeyerienne et il faut que je débatte avec ce loustic !