Ma campagne : le nucléaire

Mon homonyme spécialiste des questions d’environnement me tague à propos de l’énergie en tant que candidat putatif mais bidon à l’élection présidentielle.

Il me demande d’étudier deux propositions :

-         Toute nouvelle construction devrait être passive (oui ça existe et ça marche) et comporter des panneaux solaires photovoltaïque et chauffe-eau.

-         Tous les bâtiments publics et industriels auront leurs toitures entièrement recouvertes de panneaux solaires photovoltaïques.

Et il précise : « Ces propositions seront financées par les budgets prévus actuellement pour la construction des EPR qui bien évidemment seront abandonnés. »

Je vais donc lui répondre dans mon mode habituel :

-         ce n’est pas au Président de la République de s’occuper de ce genre de trucs…

A un détail près : il s’agit d’un enjeu national (voire international) à très long terme, le débat doit donc être mené calmement, en dehors des machins partisans…

Je vais ajouter qu’en temps que putatif président, je me méfie autant des idées de génie des écolos que lobbies divers chargés de défendre la production d’électricité parce que la France a fait des erreurs il y a quarante ou cinquante ans. Oups ! Je vais me mettre mal avec les Gaullistes…

Il n’empêche qu’à vouloir construire plein de centrales pour produire de l’électricité par chère et tout ça, on en est arrivé à faire la promotion de la consommation d’électricité…

-         on ne mène pas une politique en collant des rustines et comme il s’agit d’une politique à très long terme, il faut tout remettre à plat, y compris notre façon de consommer de l’énergie comme des saligauds.

Ainsi, le tag balancé par mon camarade est très difficile à appréhender tant il est difficile, en France, quand on est gauchiste, de ne pas critiquer ouvertement le nucléaire (saluons d’ailleurs Dagrouik qui a toujours été clair à ce sujet). Pourtant, je me fous du nucléaire. Je me méfie de tout, pire que le moindre écolo… Je m’attends à ce qu’on m’explique, dans dix ans, que les panneaux photovolmachins emmagasinent trop de protons et entrainent des cancers affreux ou que les éoliennes qui fleurissent dans les champs génèrent des perturbations électromagnétiques dans les champs de céréales, rendant la bière insipide.

D’ailleurs les écolos vantent le fret ferroviaire électrique pour éviter d’avoir des gros camions qui polluent avec du poil dans les oreilles mais ne veulent plus maintenant qu’on produise de l’électricité pas cher.

Néanmoins dans le cadre de ma campagne il faut bien que je me prononce alors que je ne connais rien au sujet… J’ai trouvé. Je vais proposer un moratoire. Ca fait toujours bien, un moratoire.

J'ai même trouvé le sujet du moratoire : le rebond sur des catastrophes écologiques potentiellement majeures pour faire semblant de faire de la communication politique.