J’ai été subjugué par la masse d’avis, souvent contradictoires, exprimés à l’occasion des 40 ans de de Gaulle. Ce qui me surprend, surtout, c’est que les avis sont souvent très tranchés, tout est noir ou tout est blanc.
Dans les critiques, certains séparent « les deux périodes » d'autres font l'amalgame.
Passé le fait qu’il n’est pas facile de critiquer un disparu qui fût une icône nationale et même si on l’adore, on ne peut pas nier quelques côtés obscurs. Lisez par exemple le témoignage de Marie (ses grands-parents et la guerre d’Algérie). D’un autre côté, ceux qui le détestent n’arriveront pas à dégager un aspect positif.
Je crois être un des rares à avoir dit que je n’avais pas d’avis. « Je ne sais pas s’il faut vénérer le Général, lui rendre hommage ou le critiquer vertement (il n’était pas franchement gauchiste, le gaillard). C’est une autre époque et le monde a changé. »
Ca m’étonne toujours.
le 5/7 boulevard d'hier soir sur inter était consacré à De gaulle, et était bien fait... surtout que je n'ai pas d'avis tranché non plus...
RépondreSupprimerEddye,
RépondreSupprimerAh ben, t'es sur tous mes blogs, toi !
et pourquoi faire le choix de ne pas en parler alors ?
RépondreSupprimeret pourquoi faire le choix de ne pas en parler alors ?
RépondreSupprimerJu,
RépondreSupprimerJ'en ai très peu parlé, en fait, sauf ce billet (mais je n'en parle pas, je parle du "blanc" et "noir") mais comme je faisais un billet sur la fonction du Président de la République, le jour des 40 ans, j'étais obligé d'en parler un peu...
Ju,
RépondreSupprimerEn plus, je regrette presque ma réponse précédente : si tous ceux qui n'ont pas d'avis ou ont un avis partagé le disait, le monde tournerait peut-être mieux...
Je fais souvent des billets, y compris sur des sujets très sérieux comme le Proche Orient, pour dire que je n'ai pas d'avis...
Merci pour le lien Nicolas !
RépondreSupprimerDe Gaulle à l'Élysée, c'était vraiment une autre époque. Il gouvernait avec une dignité et une morgue extraordinaires. Je lui trouve des qualités avec le recul des années, mais il régnait aussi sur une société corsetée,irrespirable, décidait de ce que les gens avaient le droit de savoir et de voir, puisque contrôlant la télé étroitement. Sa probité dans l'exercice du pouvoir, le rayonnement de sa politique étrangère, sa lucidité pour décoloniser, expliquent que sa légende dépasse le cadre de la Résistance (d'autant qu'il a eu la chance de gouverner pendant les années de croissance qui vont faire de plus en plus figure d'âge d'or). Mais cela n'empêchait pas qu'il gouvernait en homme de droite, et qu'une opposition proche de la moitié du pays rêvait de le pousser dehors! Nous l'avons conspué dans les manifs avec une virulence qui semble être aujourd'hui passée de mode. En tout cas, je n'ai pas encore vu, entendu, Sarkozy traité comme lui !
RépondreSupprimerQuand j'étais jeune, j'ai relu "La Cour" et la suite, les chroniques du Canard sur la période De Gaulle en souverain nationale. J'ai donc dépassé l'image d'Epinal (made in London) du Général sauvant la France. J'ai aussi lu Les livres de Mitterrand quant à la relation entre la clique gaullienne et le pouvoir.
RépondreSupprimerEn résumé, on lui garde l'aura du résistant alors qu'après il a bien mis le nez dans les magouilles et les détournements d'argent (notamment dans des opérations immobilières…) et il a bien fini par se prendre pour le père de la Nation.
Il a bien commencé et mal fini avec sa ridicule réaction de 1968 !
:-))
[On sait que Sarkozy de son côté est resté fasciné par le défilé des réacs en 1968. C'est un éclairage à garder à l'esprit dans sa politique ! :-) ].
Marie,
RépondreSupprimerDe rien.
Le Coucou,
Sans vouloir te traiter de vieux (héhé), je finis par me rendre compte que je ne comprends pas les gens qui parlent de de Gaulle sans avoir vécu cette période. Une espèce de posture...
Poireau,
Malheureusement, l'image d'Epinal est ce qui restera dans les manuels d'histoire !