vendredi 4 novembre 2011

Evolution du langage : vers les 140 caractères ?

Le gratuit Métro que je lisais pendant mon trajet commençait par un dossier très intéressant à propos de l’évolution de la langue Française (il énerverait probablement le gros mais pas le vieux qui se croit toujours jeune).

Pas de bol, il commençait par une grossière erreur (corrigée d’ailleurs dans un des articles), en disant que le langage en 140 caractères était devenu à la mode avec l’arrivée de Twitter. Je suppose que Twitter a imposé cette limitation à cause des SMS qui sont bien à l’origine, il y a une dizaine ou une quinzaine d’années de cet affreux langage parlé par les d’jeun’s. D’ailleurs, on ferait une étude, je parierai ma chemise contre bière que les gugusses de 30 ans parlent « pire » que ceux de 20 ans, éduqués au correcteur orthographique et au mode T9.

Twitter a bon dos chez les journalistes...

Cela dit, je chipote…

Je vous le conseille, il est disponible sur le site de métro, mais je voudrais faire un zoom sur un article particulier qui évoque certaines fautes de langage entrées dans les mœurs. C’est un sujet qui me tient à cœur.

D’ailleurs, j’évoque souvent l’orthographe du mot « bistro » que beaucoup écrivent « bistrot ». Les <s>éthylomogites</s> étymologistes n’ont jamais répondu formellement à la question, le mot se perdant dans des vieux patois et des vieilles traditions…

J’avais fait un billet à propos de « au temps pour moi » que certains écrivent « autant pour moi ». Là encore, les éthylomètres n’ont pas trouvé l’origine exacte, mais je ne suis pas d’accord avec Métro qui dit : « A l'origine, cette expression signifie "laisse-moi le temps de reconsidérer mon jugement" » Selon moi, à l’origine cette expression venait de l’armée, quand il fallait reprendre un exercice rythmé, comme un défilé au pas, à « un temps » (une deux une deux) lorsqu’un gugusse avait fait une connerie « Autant pour » untel.

La manière d’écrire « bistro » ou « au temps » ne change évidemment rien à l’oral mais je trouve que les fautes de français sont bien pires à l’oral qu’à l’écrit. Mes deux exemples ressemblent d’ailleurs beaucoup à des enculages de mouche. « Aller au coiffeur » ? Je l’écris souvent pour souligner le côté « populasse » de la chose mais quand un gugusse me dit « je vais au coiffeur » ça me fait sortir de mes gongs.

Néanmoins, quand je vois des camarades de comptoir se chamailler à propos de ce genre de connerie, je ne perds jamais l’occasion de leur rappeler que c’est la rue qui fait le langage et pas l’Académie.

Par ailleurs, je pense qu’il faut faire une distinction entre le langage SMS utilisé par les jeunes et les vrais fautes de français que l’on trouve à la pelle chez certains qui s’imaginent faire des efforts mais ne font preuve que de la paresse intellectuelle de ne jamais relire un texte de 40 caractères (à ne pas confondre les étourderies des blogueurs et des twittos : l’erreur est humaine). Je connais quelques gugusses qui font trois fautes par phrase.

Heureusement d’ailleurs qu’ils se limitent à 140 caractères…

Enfin, autant je tolère le langage SMS dans les SMS, autant (au temps…), ça m’énerve un peu dans Twitter et surtout ça m’irrite franchement dans Facebook, ces deux machins n’ayant pas la même vocation.

Le pire étant les commentaires des blogs.

Merci à Métro dans d'avoir fé le sujai du geour.

5 commentaires:

  1. C b1 !
    Je voulais écrire en langage sms mais je ne sais pas faire !!! Ce qui me gène c'est être obligée de lire à haute voix pour comprendre !!!

    RépondreSupprimer
  2. Une faute qui se généralise, ça devient une nouvelle règle. A l'oral, j'entends beaucoup ce truc qui m'écorche l'oreille "j'aurais su" ou bien "tu m'aurais dit" et à l'écrit, sur Twitter, notamment le petit NE de la négation qui s'éclipse. Je sais pas c'est plus court à écrire !
    Sinon, personnellement j'en suis à Otan pour moi par réaction parce que le "au temps pour moi" m'emmarde de pédanterie ! :-)

    RépondreSupprimer
  3. En tant qu'ancien, je confirme le "autant" pour moi. Très usité chez les militaires étourdis.
    Et non pas "au temps" car ils en ont déjà beaucoup pour la M.A.P.
    C.Q.F.D

    RépondreSupprimer
  4. Tiens justement, c'était à partir de combien de caractères que l'on passait de la valeur d'un sms payé à deux?

    RépondreSupprimer
  5. MH1,

    J'ai une copine qui m'envoie des SMS, je suis obligé de les faire traduire par ceux qui connaissent bien, même à haute voix c'est incompréhensible.

    Poireau,

    A l'oral, c'est vieux ! Voir le "si j'aurais su, j'aurais pas v'nu" !

    Pourquoi pédant ? Si en respectant une orthographe, tu deviens pédant, la langue va vite disparaitre.

    Scoerpix,

    Justement, le "au temps" vient des militaires...

    El Camino,

    C'était bien à partir de 140 ! (je ne sais pas pourquoi, l'iPhone commence à 160...).

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires s'active automatiquement deux jours après la publication des billets (pour me permettre de tout suivre). N'hésitez pas à commenter pour autant !