Depuis longtemps déjà, j’essaie
d’optimiser ma manière de bloguer pour tenir compte de contraintes personnelles
mais aussi des évolutions de mes outils préférés notamment tout ce qui tourne autour de Google. Parfois, j’ai l’impression
de tenter de résoudre la quadrature du cercle.
Ce matin (par hasard, après tout
ce que j’ai fait hier), suite à une dernière manipulation, je me suis encore
rapproché du sublime : j’ai maintenant deux identités numériques, la
vraie et celle de blogueurs tout en ayant supprimé une grande partie des
problèmes que ça pose,…
Parmi les contraintes
personnelles, je cite en vrac :
-
la nécessité de maintenir un semblant d’anonymat
(j’y reviendrais),
-
l’impossibilité d’accéder à mon propre
blog (le politique) du bureau à cause d’un proxy l’estimant subversif,
-
l’impossibilité, pour la même raison, d’accéder
aux réseaux sociaux du bureau,
-
l’oubli de tâches importantes tant ma
messagerie débordait de mails,
-
le temps pris par l’animation des blogs
(répondre aux commentaires, ce qui est d’autant plus compliqué que je n’ai pas
accès au blog du bureau),
-
l’engouement de mes collègues de bureau
pour Twitter et la gaffe que j’ai faite en disant que j’avais (à l’époque) 2600
abonnés (et le fait que beaucoup de copains m’appellent par mon identifiant
Twitter et plus « Nicolas » ou « Nicolas J » comme avant)…
Parmi les évolutions de nos
outils, il y a :
-
les évolutions progressives de Google+,
la dernière ayant eu lieu cette nuit,
-
celles de Google Reader, de Blogger, de
Google Friend Connect (le machin « membres », dans la colonne de
gauche),
-
les évolutions liées aux outils qui
diffusent l’information,
-
la fin (annoncée) du Wikio (ce n’est pas
souvent que l’arrêt d’une activité a 15 jours de retard),
-
les progrès des smartphones.
Je reviens sur deux points :
-
mon anonymat : il n’est que relatif.
D’une part, je ne veux pas que quelqu’un qui gazouille sur le web tombe sur mon
patronyme complet, le reconnaisse et remonte en trois clics jusqu'au blob,
devinant en trois secondes que « je » suis le taulier (ben oui, un
type qui picole au Kremlin-Bicêtre et qui porte mon blase…). D’autre part, je
suis fatigué de voir mon blog arriver en tête lors d’une recherche google sur
mon blase (c’est pour brouiller les pistes que j’ai ouvert un nouveau blog).
Cela dit, je publie bien mes billets en tant que moi-même, un onglet du blog
permet d’avoir mes coordonnées et ma vraie identité est déclarée à l’hébergeur
des blogs. C’est rendu obligatoire par la loi.
-
le fait que je blogue du bureau : j’arrive
à 8 heures du matin et je pars à 18h30 tout en prenant au maximum 45 minutes de
pause le midi, ce qui fait 9h45 devant mon PC. Comptez votre propre temps de
travail effectif par jour en prenant bien soin d’enlever les conversations
oiseuses avec les collègues et les politesses d’usage au téléphone.
Depuis bientôt trois ans, j’apporte
des évolutions à ma manière de bloguer, pas toujours volontairement…
En janvier 2008, la Comète a
changé de patron. L’ancien nous virait toujours avant 22 heures, souvent vers
21h20, 21h30. Le nouveau nous virait à 21 heures, sans possibilité de trainer
un peu. On a pris l’habitude de trainer dans d’autres bistros. En juin, le
patron a encore changé mais a commencé à faire à manger le soir et n’avait plus
d’heure de fermeture. Il se trouvait donc plusieurs fois par semaine où je
rentrais trop tard. Le nombre de mails pour les commentaires est devenu très
important, m’obligeant à me lever tôt le matin…
En janvier 2009, j’ai acheté l’iPhone.
J’ai pu écluser les commentaires au fil de l’eau. Je n’avais plus une
soixantaine de mails tous les soirs en rentrant à la maison.
Peu après, j’ai remplacé Netvibes
par Google Reader pour avoir une continuité entre le PC et avec l’iPhone (cela
dit, je n’ai pas pris l’habitude de le consulter).
En août 2010, pour différentes
raisons, j’ai créé le présent blog. Je n’ai jamais suivi les raisons mais ça me
permet d’y faire ce genre de billet sans intérêt sans polluer les autres blogs
mais aussi de « bons billets » qui n’auraient pas eu spécialement
leur place sur les autres.
En septembre, je crois, j’ai créé
les différents noms de domaine pour les trois autres blogs. J’ai commis l’erreur
de prendre Jegoun.net comme nom de domaine alors que Jegoun était mon pseudo Twitter.
Un peu après (ou début 2011), mon
blog politique a été coupé par le proxy de la boite (comme Intox2007 et Lyonnitude puis Sasa, Voie
Militante et d’autres). De fait, répondre aux commentaires était devenu
trop difficile (il me fallait l’iPhone). J’ai progressivement pris le pli de ne
plus répondre qu’occasionnellement (mais je ne me suis fait une raison que très
récemment), ce qui m’a dégagé beaucoup de temps (notamment du fait de ne pas
créer de discussions avec plusieurs échanges) mais ça me manque.
A la même époque, j’ai créé un
deuxième compte Twitter, @jegounblogs pour séparer mes activités (les conneries
de bistro avec @jegoun et les backtweets des trucs intéressants avec le nouveau :
de fait, j’ai beaucoup moins d’unfollowe depuis).
Un peu après, j’ai mis les mains
de le cambouis pour avoir des pages Facebook associées aux blogs (elles ont
très peu d’abonnés, je ne blog pas dans un milieu où on utilise beaucoup
Facebook), y diffuser les flux ainsi que sur mon propre mur (de fait, ça fait
peu de temps, le nombre de visites en provenance de Facebook n’est plus
dérisoire). Ceci m’a essentiellement permis de mieux comprendre Facebook.
Vers juin 2011, on a remis en
route @leftblogs (ce qui m’a permis de mieux comprendre toutes ces histoires de
flux).
Toute l’année 2011, j’ai tenté de
modifié mon utilisation de Twitter pour améliorer la diffusion de mes billets,
les envoyer à heure fixe… J’ai arrêté.
Vers juillet 2011, Google+ a été
ouvert et j’ai immédiatement eu accès contrairement à beaucoup qui ont du
attendre des semaines avant de pouvoir tester. En août 2011, j’ai créé un
deuxième compte Google+ (pour avoir plus de vies à Diamond Dash).
A la fin de l’été, nous avons
créé http://www.kremlindesblogs.fr
et @kremlindesblogs qui va avec.
Le mois dernier, suite au conseil
de Melclalex, j’ai commencé à
utiliser MobileRSS comme agrégateur de flux sur l’iPhone, c’est vraiment très
bien (ça utilise les données du compte Google Reader). Ca me permet de faire
une lecture des blogs au bistro. La crise économique fait qu’il y a de moins en
moins de monde au bistro. Le vieux Joël ne boit plus et ne reste qu’une demi-heure.
Le gros Djibril a changé de boulot et ne peut plus aller au bistro. Je me
retrouve souvent tout seul au comptoir et j’ai le temps de lire… Je vais faire
un billet, prochainement, pour parler de la mort des bistros…
Il y a une quinzaine de jours, j’ai
créé http://nicolasjegou.com pour tenter
de perdre Google et ses utilisateurs. Je ne sais pas encore ce que je vais
faire avec ce blog. J’ai donc créé un nouveau compte blogger, associé à l’adresse
mail avec laquelle j’avais ouvert mon deuxième compte Google+. J’ai créé en
parallèle (mais je ne sais pas pourquoi) @NicolasJegou dans twitter (je
consulte souvent sa TL, elle est beaucoup plus calme que l’autre, je loupe moins
les Tweets des copains).
Ce nouveau blog et ce nouveau
compte Twitter étaient les seuls mentionnés dans mon compte Google+ principal.
La semaine dernière, j’ai
supprimé le cercle « Autres » de ce compte Google+, virant ainsi 800
ou 1000 types de mes cercles, rendant ainsi mon compte utilisable.
Dans cette liste, d’évolutions,
je ne peux pas être exhaustif mais il y a eu la naissance des outils Wikio
Source et Factory, l’arrêt de Backtweets, … autant de machin qui ont provoqué
des changements d’habitude.
Nous voilà à hier matin… 1er
novembre 2011.
Google avait annoncé la
possibilité de fusionner les comptes G+ et Blogger, et après quelques
discussions, notamment avec Dada
et Vlad, j’ai décidé, avant-hier, de
le faire dès que j’aurai du temps à consacrer à toutes ces bricoles, ce qui est
arrivé hier, pour la Toussaint.
Le dommage collatéral était que
ma signature des billets et surtout des commentaires devenait mon blaze complet
et en cliquant dessus, on ne voyait pas que j’étais taulier des quatre blogs. J’ai
décidé de créer un nouveau compte Blogger que j’ai associé à une adresse mail
que j’avais chez @jegoun.net.
Je me suis donc retrouvé avec
trois comptes Blogger : l’historique, celui utilisé pour créer le blog à
mon nom et le nouveau…, les deux premiers étant associés à deux profils Google+
avec ma vraie identité. Le deuxième ne sert à rien sauf à gérer le nom de domaine. J’ai donc deux
comptes Blogger : chez moi, je bascule de l’un à l’autre en changeant tout
simplement de navigateur.
Le tout m’avait pris cinq
minutes :
-
suppression du renvoi des mails de mon
adresse @jegoun.net vers @gmail.com,
-
création du compte Blogger (trente
secondes…),
-
invitation du nouveau compte à participer
à mes quatre blogs,
-
reparamétrage de l’adresse de réception
des mails de notification des commentaires sur les quatre blogs vers l’adresse
@jegoun.net,
-
acceptation des invitations,
-
suppression de la signature en pied des
billets (c’est un détail mais ça me permet de diffuser à partir de n’importe
quel compte, ça m’évite des dégâts si je fais des billets à partir du mauvais
compte, notamment avec l’iPhone),
-
déconnexion de l’ancien compte du Safari
de l’iPhone et connexion du nouveau.
J’avais réussi ce que je
voulais : avoir deux identités pour bien isoler mon activité de blogueur
productif du reste et ne plus recevoir des mails de notification de commentaire
sur mon compte principal…
Il y a juste deux failles :
-
Google Friend Connect semble avoir
vocation à être abandonné par Google+ : il y a probablement des bugs et je
n’y comprends rien. C’est dommage car ça permet de gérer les abonnements,
-
Mon Google Reader est rattaché à mon
compte historique, celui lié à mon compte Google+ avec ma vraie identité. Quand
je vois un billet blog Blogger et que j’ai envie d’y commenter, il faudrait que
je change de compte ce qui n’est pas jouable facilement.
Pour le premier, je vais attendre
que Google règle les problèmes ; a priori, je souhaite rester membre à
partir de mon compte Google+ avec ma vraie identité. Pour le deuxième, je
pourrais changer de compte Google Reader (ça doit prendre quelques secondes
avec un import et un export) mais je n’ai pas envie, d’autant que je souhaite
continuer le partage avec mon compte avec ma vraie identité.
Comme d’habitude, je vais laisser
murir avant de prendre une décision… Ca sera l’occasion de mettre de l’ordre
dans les 400 flux auxquels je suis abonné (ce qui prendra nécessairement du
temps, contrairement à mes autres conneries). De toute manière, il y a assez
peu de blogs Blogger que je commente plusieurs fois par semaine (El Camino, Monsieur
Poireau, FalconHill, Gildan, Detoutderien, David, Didier
Goux …).
Après toutes ces actions ou
constats, je n’ai eu que des bonnes surprises…
Tout d’abord, hier midi à l’apéro
(tout seul…), j’ai constaté que l’application iPhone de messagerie était très bien
pour gérer plusieurs comptes donc séparer les moments où j’ai le temps de
suivre les commentaires et ceux où il faut que je reste concentré.
Ce matin, j’ai vu par hasard qu’il
était désormais possible de créer un profil Google+ avec un mail adossé à nom
de domaine acquis chez Google (avec les Google Apps, donc). J’ai donc pu me
créer un nouveau compte Google+ (le troisième, donc) et fusionner avec mon
profil Blogger créé la veille. Nicolas J est revenu. C’est le pseudo que
j’utilisais avant 2008… Cela dit, ce compte Google+ ne sert strictement à rien.
En arrivant au bureau, où je ne
peux pas avoir plusieurs navigateurs (tout comme quand je ne suis pas chez moi,
notamment quand je suis en Bretagne), j’ai enfin constaté que le « multicompte »,
un truc récent de Google, fonctionnait très bien avec ces comptes mails « Google
Apps » alors que ce n’était pas le cas, je crois, hier.
Ainsi, Google+ a fait deux
évolutions majeures des « compte Google Apps », le jour même où j’ai
décidé d’en utiliser un pour gérer mon blog.
D'autres bonnes surprises :
- Blogger n'ayant pas le "multicompte", je peux y être connecté avec ma nouvelle identité tout en étant connecté à gmail et à reader avec l'ancienne (mais ça ne fait que retarder mon problème),
- le bouton de partage de Google Reader ne passe pas par Google+, je peux donc partager alors que je n'ai pas accès...
D'autres bonnes surprises :
- Blogger n'ayant pas le "multicompte", je peux y être connecté avec ma nouvelle identité tout en étant connecté à gmail et à reader avec l'ancienne (mais ça ne fait que retarder mon problème),
- le bouton de partage de Google Reader ne passe pas par Google+, je peux donc partager alors que je n'ai pas accès...
Le cul bordé de nouilles…
C'est bien compliqué toussa
RépondreSupprimerMais non mais non.
RépondreSupprimerVous semblez bien le vivre...
RépondreSupprimerMais oui mais oui.
RépondreSupprimer"l’impossibilité d’accéder à mon propre blog (le politique) du bureau à cause d’un proxy l’estimant subversif,
RépondreSupprimer- l’impossibilité, pour la même raison, d’accéder aux réseaux sociaux du bureau,"
Euh, au bureau on est censé travailler pour une exploiteur capitaliste ou étatique, par bloguer politique ou perso... j'me trompe ?
La Graula,
RépondreSupprimerOn est censés travailler 7h48 par jour. Je passe 9h45 au bureau.
Mtislav,
RépondreSupprimerJ'ai vu ton tweet : "devenez schizophrène sans souffrir". Mais qui est schizo ? Celui qui trouve le moyen de jongler avec son anonymat à travers deux navigateurs ou celui qui a réellement deux identités ?
Ah ! ah ! J'essaye de personnaliser mes tweets sans toujours rester fidèle au sujet que je prétends servir...
RépondreSupprimerTu as raison. Je fais souvent pareil.
RépondreSupprimerJe voulais juste insister sur deux points :
- je ne suis pas schizo et ne suis pas vraiment anonyme,
- j'ai fais le tout en cinq minutes.
Souvent les lecteurs se méprennent et se demande ce que je trafique : la réponse est : rien.
Ça devient trop compliqué pour moi tout ça…
RépondreSupprimerJ'en suis à un problème technique : comment lire des flux RSS sans utiliser Google Reader ? Pas encore trouvé de solution viable…
:-/
Pourquoi veux tu utiliser autre chose ? Et tu n'utilisez plus netvibes ?
RépondreSupprimerNicolas : parce que la prédominance de Google sur nos contenus alimentent un "monstre" économique que je ne souhaite pas nourrir.
RépondreSupprimerJ'ai laissé tombé Netvibes parce que je suis lassé de son immobilisme. Mais je vais peut-être y revenir du coup ! :-)
Tu ne peux pas répéter, j'ai loupé une truc;-)
RépondreSupprimerpareil, je dois vieillir.
RépondreSupprimerje n'ai pas tout compris.
J'ai suivi d'un oeil distrait ... Mais bravo ! ...
RépondreSupprimerPoireau,
RépondreSupprimerMais Google lit déjà nos contenus.
Yann,
Trop vieux.
David,
Trop jeune.
Apo,
Merci.
'sont quand même gonflés de couper les blogs, à ton boulot.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerOui. Mais ce n'est pas une raison valable pour démissionner.
RépondreSupprimerBon faut relire mais tout s'explique. Quel boulot... Pendant ce temps-là la vaisselle s'amoncelle.
RépondreSupprimerMais non !
RépondreSupprimerComme je l'ai dit dans le billet, ça m'a pris cinq minutes.