La petite dame a démissionné. C'est bien. Néanmoins la réaction de Gauche de Combat m'amuse : il félicite le gouvernement pour sa réaction rapide. Pourtant une salariée vient de subir une grosse pression à m'en donner soif pour la contraindre à démissionner, pression mise par son employeur, l'Etat français.
J'aurais plutôt attendu de mon Gouvernement du changement qu'était maintenant qu'il arrête de nommer à des postes importants des abruti-e-s qui s'imaginent qu'il est normal de dépenser l'équivalent de quatre SMIC mensuels. Cette brave dame a droit à toute ma mansuétude, elle est visiblement atteinte d'une maladie mentale qui l'a poussé à faire ce genre de connerie, un peu comme l'autre tordu de ministre qui avait oublié de déclarer ses impôts, Thévenoud.
Certes, elle a abusé mais qu'on se réjouisse d'avoir eu sa tête me fait gerber. Il devrait y avoir une justice dans ce pays. Elle aurait du avoir le temps de présenter des éléments, des excuses et que sais-je.
En outre, elle est victime d'une dénonciation anonyme. Il conviendrait de s'en offusquer. Où allons-nous ? Nous avons a priori un fonctionnaire à la comptabilité d'une boîte publique qui a craché le morceau sans passer par la voie hiérarchique. Il mérite un licenciement pour faute grave et une peine lourde comme s'abonner au blog de Didier Goux. Imaginez-vous dans votre propre boulot en train de faire le même acte. Il mérite le mépris. Pas Didier Goux, le dénonciateur anonyme qui nous rappelle les heures les plus sombres de notre histoire, celles où les bistros étaient obligés de fermer de bonne... heure à cause du couvre-feu.
Par contre, le fait qu'il n'ose pas passer par la voie hiérarchique ou, s'il l'a fait, que cela n'a pas marché, m'interpelle. C'est quoi, cette administration ? Elle est belle la ministre de tutelle à claironner dans les médias ! Mais qui est responsable de cette administration qui laisse faire ?
Enfin, cette histoire permet d'éviter les vrais sujets comme l'augmentation du chômage et le fait que Mme Saal mériterait un licenciement pour faute grave à cause de ses tenues vestimentaires.