« Non décidément je ne crois pas au centre. Cela ne veut pas dire que je nie un espace de modération politique dans les camps. » Telle la réponse de Romain (en partie) à la chaîne à propos du centre dans laquelle il m’a embarqué sauvagement.
Je suis assez d’accord ! Ca me rappelle d’ailleurs les célèbres débats sur « la vraie gauche » : des gugusses défendent l’Islam alors qu’à mon sens la « vraie gauche » devrait lutter contre le positionnement des religions dans la sphère publique.
Par moment, je vois l’échiquier politique comme un truc linéaire : l’extrême gauche, la gauche, le centre gauche, le centre droit, la droite, l’extrême droite. A d’autre, je vois ça comme quelque chose de circulaire tant je vois les extrêmes soutenir les mêmes positions (pour la forme, pas pour le fond), comme, par exemple, à propos de l’Europe. Au centre, où l’on pourrait (ou devrait) retrouver les libéraux, on se rend compte ces libéraux ont souvent des positions très extrêmes, notamment à propos de l’Islam, toujours.
Par ailleurs, je pense sérieusement qu’une personne qui se prétend « au centre » se trompe souvent : il veut se dire « ni de droite ni de gauche » et est souvent à droite. Mais « la droite », c’est le mal, donc il n’ose pas avouer aux autres ou à lui-même, sa position. Avec la création du Modem (paix à son âmes), il y a eu une sorte de vague inverse où des gens issus de la gauche ont voulu créer, autour de François Bayrou, « quelque chose d’autre ».
Malheureusement, ça ne sert à rien, le Parti Socialiste et ses alliés tels EELV restent dans un immense foutoir alors que la droite, telle qu’elle existe aujourd’hui en France, ressemble à ce même foutoir en ne regroupant plus les tendances historiques de la droite qui n’a plus qu’à se chercher derrière un Nicolas Dupond Aignan sans oser le dire, c’est le mal, aussi. Alors l’électeur de droite est perdu et va regarder vers le centre, positionnant celui-ci, alors, franchement à droite. Les libéraux sont perdus et constatent l’interventionnisme de plus en plus marqué de la droite de gouvernement, complètement perdue, sans repère idéologique.
Mais tout cela n’est que psychologie de comptoir.
J’aime bien cette notion de gigantesque centre gauche évoquée par Romain. Je crois vraiment que ça veut vraiment dire quelque chose contrairement à certaines appellations qu’on se force à accoler à un peu tout.
Alors je vais continuer à défendre ce centre gauche qui a nécessairement besoin de ses alliés pour gagner, pour diriger.
Alors, tiens ! Je vais appeler quelques gauchistes à la barre, pour continuer cette chaîne.