mardi 9 septembre 2014

Le feu dans une tour ?

Cette après-midi, on a eu une petite formation sur la sécurité incendie dans la tour. C’est le genre de truc auquel on va à reculons. On connait les consignes : si l’alarme sonne, on prend l’escalier, on descend quatre étages à pieds et on prend un ascenseur si les types de la sécurité l’autorisent. C’est l’occasion de papoter avec les collègues.

Néanmoins, on y apprend des trucs intéressants.

Par exemple, les étages sont « étanches » au feu. S’il y a le feu dans un étage, on considère qu’ils peuvent résister deux heures avant que le feu ne se propage ailleurs, c’est-à-dire aux autres étages, aux cages d’ascenseur et aux cages d’escaliers.

Je croyais qu’en cas d’incendie, les ascenseurs étaient arrêtés (mais qu’on pouvait les prendre quelques étages au-dessous pendant les exercices). Pas du tout (et heureusement, quand on y pense…). Les ascenseurs ne s’arrêtent pas à l’étage évacué pour éviter toute propagation du feu par eux.

Ainsi, ces deux heures permettent l’évacuation de l’étage, l’intervention des pompiers… et la décision de faire évacuer les étages voisins voire toute la tour.

Très surprenant en première lecture : dans les textes normatifs pour la sécurité des bâtiments de grande hauteur, on considère qu’il ne peut y avoir qu’un seul étage en feu à la fois. A la réflexion, c’est logique. Un étage en feu n’arrive quasiment jamais, il serait donc très surprenant que deux étages puissent avoir un incendie en même temps.

Ceci était un billet pédagogique.

Parmi les formateurs, il y avait une personne de la gestion de la tour, une personne de la société assurant la sécurité de la tour et son agent, chef de la sécurité pour notre tour. Lui et les gars de son équipe sont habillés avec un pull rouge pour que l’on puisse les identifier. Du coup, je pensais qu’il avait un boulot ou une compétence à peu près équivalente à celle des pompiers. Il n’en est rien. Ils ont bien une formation particulière, mais, en cas d’incendie, ce sont bien les « vrais pompiers » qui interviennent, même s’ils ont la capacité à intervenir sur des petits feux, sans dégagement de fumée.

C’est amusant que cette formation tombe deux jours avant le 11 septembre. Certains vont faire des billets de commémoration. D’autres font dire que les attentats n’ont jamais eu lieu. C’est un prétexte pour faire la guerre et tout ça. Tous les ans, c’est pareil.

Toujours est-il qu’on se rappelle des images, de la panique des gens qui courent partout, des tours qui s’effondrent… J’aurais peut-être, cette année, une pensée particulière pour les quelques gugusses du PC de sécurité qui ont fatalement mis longtemps à interpréter correctement les voyants d’alarmes sans savoir ce qui se passait en haut !


Ma formation était limitée à la sécurité incendie, on se fout un peu de l’avion qui s’écrase dans une tour : on est mort avant d’avoir compris.

1 commentaire:

  1. Moralité : les agents de sécurité ont tout intérêt à ce que l'incendie se déclare en hiver ; sinon, ils auront beaucoup trop chaud dans leur joli pull rouge.

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