vendredi 12 juillet 2013

Brétigny : l'intervention de François Hollande

LE PRESIDENT : « Faire l’évaluation des victimes de ce drame, au moment où je parle, il y a 6 personnes décédées, il y a 22 blessés graves, une dont le pronostic vital est engagé. Et puis il y a des blessés plus légers, qui sont déjà pris en charge.

Je voulais également dire aux familles notre solidarité, il y a un moment qui va être très long pour l’identification des victimes. Les enquêtes sont en cours et, dès qu’il sera possible de donner les noms et de prévenir les familles, bien sûr, cela sera fait, mais je peux comprendre l’appréhension et la douleur, et je veux d’ores et déjà m’y associer.

Et puis enfin je voulais saluer la mobilisation exceptionnelle qui a été celle des services de secours, pompiers d’abord, puis bien sûr les urgences venues de tous les départements de l’Ile-de-France, la police, mais également les cheminots, les bénévoles, la Croix Rouge, tous ceux qui pouvaient être utiles, tous ceux qui pouvaient intervenir vite l’ont fait, dans des conditions qui ne souffrent aucune discussion.

Enfin il y a l’enquête, qui devra déterminer la cause de ce qui s’est produit ici dans cette gare, que je connais, c’est une ligne que j’ai emprunté très souvent dans ma vie, et donc nous devons tout savoir. Il y a trois enquêtes qui sont diligentées. L’une par la justice, l’autre par la SNCF et puis enfin par les services du ministre des Transports. Et là encore, il y aura toutes les conclusions qui seront tirées. »

 

QUESTION : « Vous êtes allé à l’intérieur de la gare Monsieur le Président ? Quelle est la situation ? »

 

LE PRESIDENT : « L’intérieur de la gare est aujourd’hui réservé aux victimes, aux blessés, qui sont traités et ensuite évacués. Et le mieux est de laisser les services d’urgence travailler. Donc, j’ai demandé qu’il y ait le moins de personnes qui soient présentes, parce qu’il convient d’évacuer le plus vite possible les blessés. D’ailleurs les blessés les plus graves sont, au moment où je parle, tous évacués, c’est-à-dire, déjà ou en voie de l’être, dans un hôpital.

 

QUESTION : « Que s’est –il passé ? Que savez-vous à ce stade ? »

 

LE PRESIDENT : « Il m’a été dit, et cela mérite encore confirmation, c’est qu’il y aurait eu un choc, reste à connaître la nature de ce choc, et c’est l’enquête qui le dira. Il n’y avait pas eu de travaux ces derniers jours, donc ce n’est pas un ouvrage qui aurait été abîmé au cours de ces travaux, de ce point de vue évitons là aussi toute polémique inutile. Mais il y aura forcément une connaissance de ce qui s’est produit et des conclusions qui devront être tirées. Mais d’abord pensons aux victimes, pensons aux familles, pensons aux blessés, saluons les personnels qui se sont mobilisés, je l’ai dit, médecins, infirmiers, et puis pompiers. Vous vous rendez compte que les pompiers sont venus les premiers ici. Pompiers de cette commune de Brétigny, pour découvrir une scène affreuse, atroce, et ils ont fait face et ont permis ainsi de sauver des vies humaines. Moi je veux saluer cette mobilisation et cette solidarité. La France c’est un pays qui est capable lorsqu’il y a une catastrophe de faire face. »

 

QUESTION : « Monsieur le Président, vous parlez de choc, est ce que vous avez plus de détails sur ce choc ? Un choc entre deux trains…

 

LE PRESIDENT : « Non, non, c’est n’est pas un choc entre deux trains, c’est un choc qui s’est produit sur ce train et qui, donc devra être compris, analysé et toutes les enquêtes seront bien sûr publiques pour qu’il n’y ait aucun doute sur ce qui s’est produit. J’ai demandé moi-même que nous connaissions toutes les causes et qu’aucune ne soit écartée d’avance. Enfin, pendant trois jours, il n’y aura plus de circulation dans cette gare, et cela va entrainer des conséquences sur un certain nombre de trains et notamment RER. Et je veux que tous ceux qui empruntent ces voies de communication comprennent de quoi il s’agit, que cela aura des conséquences sur leurs propres moyens de transports pendant trois jours. Cela ira très vite, car j’ai demandé là encore que les travaux puissent être engagés dans un délai le plus court possible. »

 

QUESTION : « La Fête nationale est endeuillée ? »

 

LE PRESIDENT : « Oui, quand il se passe un catastrophe, il y a nécessairement un deuil. Mais en même temps aussi une solidarité, c’est ce qu’on appelle la fraternité, qui fait partie de la conception que nous avons de la République. Merci. »

 

5 commentaires:

  1. Apparemment, le président n'était pas au courant de ce que, lorsque les premiers secours sont arrivés, des “jeunes” étaient déjà occupés à détrousser cadavres et blessés. Et que les médecins eux-mêmes se sont faits délester de leurs portables. Mais bon, on ne peut pas tout savoir, hein…

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    1. J'ai eu cette même réaction...

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    2. Du calme, les gens ! Il y a eu une tentative de vol de portable à un secouriste. La presse s'est un peu emballée, sur ce coup... Et comme dit le ministre des "pompiers qui, par petits groupes, ont été accueillis de façon un peu rude". Il n'y a pas eu de blessés ou de cadavres dépouillés.

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    3. Ça, c'est la version soviétique officielle : la réalité semble très différente (et beaucoup plus crédible).

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    4. On verra ça à l'autopsie. Mais parler de bande de jeunes et autres à Brétigny me semble bien abusif.

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