mardi 18 mars 2014

Aménagement du territoire et logements

Dans le blog politique, j’ai fait un billet à propos de l’aménagement du territoire, de la bêtise de l’écologie politique et, en particulier, de la nécessité de construire des immeubles permettant d’éviter l’étalement urbain. Koltchak, que je citais, y répond par un billet. Lisez-moi tout ça et revenez. J’allais lui répondre par un commentaire mais nous n’avons plus de réseau au bureau et j’ai le temps de faire un billet puisque je n’arrive pas à accéder à mes documents de travail.

Je vais donc lui répondre…

Petit 1 : son introduction laisse entrevoir que je cautionne certaines mauvaises pratiques des gouvernements et élus socialistes. Ce n’est pas le cas. Je suis même à peu près d’accord avec son billet.

Mon billet était imprécis. Je voulais dire qu’il faut densifier la population où elle est déjà dense. Par exemple, un projet immobilier dans Paris où les communes limitrophes, les habitations doivent être assez haute pour loger suffisamment de monde mais pas trop pour éviter les inconvénients.

En zone rurale, il faut éviter de construire des habitations individuelles trop grandes ou occupant trop de surface.

Tout ce que je cautionne est la nécessité d’avoir un pourcentage de logements sociaux dans toutes les communes de plus d’un certain nombre d’habitants (ou plus exactement dans toutes les zones urbaines d’une certaine taille).

Petit 2 : son billet laisse entendre que les erreurs d’aménagement du territoire sont le fait de la gauche et des écolos. Ce n’est pas vrai. La plupart des erreurs sont dues à une droite des temps anciens qui voulait absolument construire en France (pour de bonnes raisons : il fallait loger du monde).  Les erreurs ont duré, globalement, des années 50 aux années 80.

C’est pourtant bien avant l’entrée à l’ENA de François Hollande et de François Lamy.

C’est dans une époque ancienne que l’on a développé d’une part des villes nouvelles et d’autre part des immondes barres d’immeubles d’habitation dans des quartiers pourris. C’est dans une époque ancienne où l’on s’est vautré à propos des transports en privilégiant la voiture par rapport aux transports en commun. Il faudrait vérifier les dates mais la première ligne de RER a été inaugurée vingt ou trente ans après le lancement des villes nouvelles.

La droite – pas la sienne – est bien à l’origine d’erreurs colossales. Pour ma part, j’habite dans une banlieue dite rouge, tout près du nord de Villejuif, d’Ivry,… autant de villes gérées historiquement par les communistes. On n’y vit très bien (même si les goûts en architecture de ses braves gens me dépassent un peu). Dans ma propre commune, il a fallu attendre l’arrivée de la gauche pour avoir un réaménagement d’une friche industrielle progressivement désertée par le propriétaire : une usine gigantesque n’avait plus sa place à 300 mètres de Paris.  

Koltchak prend l’exemple du plateau de Saclay et de Palaiseau (voila pourquoi je parlais de François Lamy) que ne connais pas spécialement (c'est-à-dire que je ne connais pas du tout). Toujours est-il que je connais assez Saclay pour utiliser Wikipedia pour vérifier ce que je pensais savoir. La gauche, au niveau national, n’est pas pour grand-chose dans le développement de cet horrible campus qui était, en plus, une volonté politique de Nicolas Sarkozy.

Par ailleurs, mettre tous les maux du monde de Palaiseau sur le dos de ce pauvre Lamy n’est pas d’une grande justice vu que l’essentiel du développement démographique de la commune s’est fait avant son arrivée à la mairie. Il est même possible que la population ait diminué depuis… L’essentiel de la croissance démographique date d’avant les années 80…

Donc selon des schémas d’aménagement de la région fait par la droite.

Ce qui ne veut pas dire que la gauche ne fait pas de conneries.

Tant qu’à faire :

Je suis un grand partisan du logement social. La construction de machins sociaux est le seul moyen pour les collectivités d’intervenir et limiter la spéculation immobilière. S’il y avait plus de logements sociaux en petite couronne, on ne serait pas obligé d’entasser les gens dans des villes dortoir et pourrir des coins comme Palaiseau avec des andouilles qui vont se taper des heures de transports en commun.

Je suis un partisan de la mixité sociale. C’est la seule solution pour éviter les ghettos à pauvres dans des coins pourris avec des commerces ridicules. Cette mixité, qui dépasse d’ailleurs le volet social, doit englober des bureaux et des commerces. Dans les nouvelles réalisations, il faut éviter de faire des quartiers spécialisés.

La Défense, par exemple, est une abomination. Son développement doit être stoppé.

2 commentaires:

  1. Petit 1- Je ne laisse rien entrevoir du tout. Je me contente de vous citer, ce qui sert de base à mon billet. En aucune façon je ne soupçonne que vous cautionnez quoi que ce soit.

    Petit 2- Je n'impute pas les conneries anciennes aux socialistes, en revanche, je reproche aux élus actuels de les continuer sous une forme plus ou moins différente, mais seul le résultat compte.

    Sur Palaiseau proprement dit, c'est sous son second mandat qu'ont été pensés les programmes immobiliers qui fleurissent actuellement et ceux qui sont à venir, soit plus de 20 sites, dont deux nouveaux quartiers nés de la seule volonté de François Lamy, en gros presque 6000 logements.

    Si le PS perd la ville, ce qui est envisagé par les élus locaux actuels compte tenu de leur fébrilité, ce sera pour une bonne partie à cause de ce développement qui avait été vendu en 2008 comme raisonnable et maîtrisé, mais qui va faire passer la ville de 31000 habitants à pratiquement 40000. Les gens aimant bien avoir un produit qui correspond à l'étiquette, beaucoup ont le sentiment d'avoir été bernés.

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    1. Petit 1 : ouf.
      Petit 2 : comme je le disais je ne sais plus où, je ne connais pas Palaiseau.

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