jeudi 27 mars 2014

Mélenchon et les fronts municipaux

Pour une fois, je suis totalement d’accord avec une analyse électorale de Jean-Luc Mélenchon : la percée du Front Nationale est préfabriquée par les médias. Tout d’abord, « le FN fait légèrement moins, dans les villes où il est candidat, qu'à l'élection présidentielle ». « Qu'on arrête un peu ce cinéma, le FN par-ci, le FN par-là. Ca donne une image de la France à l'étranger qui est pitoyable ».

Il a raison : on ne parle que du FN dans les médias depuis dimanche et, auparavant, il était surreprésenté dans la presse. Des documents ont circulé dans les réseaux sociaux montrant nettement ce fait mais je ne peux pas le vérifier. Toujours est-il que le CSA a bel et bien remonté les bretelles de BFMTV.

Néanmoins, ces comparaisons devraient être faites dans des villes de tailles similaires. Il faut donc relativiser et prendre en compte le fait que le Front de Gauche ou le Parti de Gauche ont surtout fait des bons scores dans des fiefs historiques du Parti Communiste. On pourrait prendre l’exemple de Montreuil reconquis par la gauche de la gauche mais sa perte, en 2008, semblait être accidentelle. Le maire était communiste de 1944 à 2008. Dominique Voynet avait alors gagné grâce à sa notoriété. Elle a claqué la porte. Les socialos ont essayé de reprendre la main sur les écolos mais les militants du PS ont pour parti soutenu le candidat du Front de Gauche. Ce qui m’a fait rigoler.

Je disais dans Twitter que si j’étais bien un supporter de la gauche au gouvernement, je ne supporte pas le Parti Socialiste. Quand ils prennent des vestes au profit d’autres partis de gauche, je rigole.

Toujours est-il que Mélenchon, comme tout le monde, peut sortir des chiffres dans le sens qui l’arrange. Ce que je vois, c’est que le Front National a repris à la gauche une ville de 26000 habitants dès le premier tour. Je me demande si le Front de Gauche a repris une seule ville un peu importante à la droite.

On fait dire ce qu’on veut aux chiffres. Voir mon billet sur le chômage, par exemple, à midi.

Il n’empêche qu’il a raison : on parle beaucoup trop du Front National au niveau national ce qui leur fait de la publicité. En gros, les médias disent aux gens : lâchez-vous, mobilisez-vous, votez FN, vous allez renverser les gros partis en place…

Alors que les lascars de gauche voudraient faire passer le message inverse…  Mobilisez-vous pour empêcher la montée du FN !

10 commentaires:

  1. Les médias ne font que servir la soupe que les pontes du PS leur donne. Qui hurle au FN à tout bout de champ sinon les membres du gouvernement et autres apparatchiks de Solferino ?

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    1. Mais non enfin ! Si le PS arrivait mettre un sujet sur le devant de la scène, à part des couacs, ça se saurait.

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    2. Ah mais non, Koltchak a raison ! Ces ridicules appels au front républicain, c'est bien une manière de dire au gens que le FN a de plus en plus d'importance, qu'il est l'ennemi N°1, etc.

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    3. Ben oui. C'est que je dis dans le billet. Ça n'en est pas moins la presse qui met le FN en avant comme Mélenchon quand il s'est présente aux législatives. Le PS a bon dos.

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    4. La mauvaise foi à ce point, ça me scie.

      Qui sinon Ayrault a parlé du FN qu'il fallait écarter de la moindre mairie de France, même paumée au fin fond de la campagne ? Et Bécassine qui en rajoutait une couche dès qu'elle le pouvait, et Assouline, Rihan Six Pelles, et tout l'orchestre, qu'ont-ils fait sinon appeler à l'union nationale, à la patrie en danger parce que quelques mairies risquaient de basculer au FN ?

      Je me demande ce que vos représentants diraient si la presse décidait tout d'un coup de ne plus relayer leurs appels vibrants à la mobilisation contre la bête immonde dont le ventre est encore fécond ?

      Notez que ça m'irait bien, ne plus voir leurs tronches, ne plus entendre leurs conneries, quel repos d'un seul coup.

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    5. En appeler à la mauvaise foi quand on n'est pas d'accord... La publicité au FN date d'avant le premier tour et traîne depuis au moins février. C'est bien la presse qui a consacré plus de temps au FN qu'aux autres partis. Parce que c'est plus vendeur que Mélenchon et ses positions ridicules.

      Et ce sont bien les médias qui ont mis en avant la victoire. Après les socialos ont paniqué et sorti les connerie habituelles sur le FN. Ils ont été pris dans un engrenage. Ne les prenez pas pour plus cons qu'il ne le sont. Ou pour plus cons que Mélenchon. Ils avaient intérêt à avoir ces fameuses triangulaires. Faire la pub du FN après le premier tour aurait été une connerie. Ils l'ont donc faite malgré eux.

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    6. Pour la victoire, toute relative, c'est plus un mascaret qu'un tsunami, je suis d'accord, la presse en a fait des tonnes et comme des taureaux devant un chiffon rouge, les socialos ont foncé tête baissée.

      Mais pour ce qui est de la séquence d'avant le 1er tour, pardon, mais ce vos potes qui ont déconné à plein tube sur le FN et la presse a relayé ce qu'ils disaient. Vous avez oublié la mise en garde d'Ayrault ? Et les singeries du 19 mars avec BHL qui en faisait des tonnes que c'en était même gênant ? Assouline sur BFM, tel autre sur RTL ou Europe 1, tous ont dégoisé sur le FN, tous ont merdé, même vos alliés écolos, reconnaissez-le. C'en est presque pathologique voire pavlovien.

      Je vais même vous dire un secret, le FN, il suffit de ne pas en parler pour que personne n'y prête attention.

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    7. Tiens ! J'avais oublié de vous répondre (quand je lis mes mails le matin,...).

      Non, je ne le reconnais pas. Je dis bien que la montée du FN nous arrange mais c'est réellement la presse qui en a fait des tonnes. BFM par exemple avait donné près de 50% du temps d'antenne au FN (voir le lien, je n'ai pas le temps de vérifier).

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  2. "c'est plus un mascaret qu'un tsunami"

    Une formule qui sent le réchauffé chez vous, cher monsieur !

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    1. Oui, mais ce n'est pas une raison pour critiquer les commentateurs sur la forme sauf quand ils disent des grosses bêtises.

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