vendredi 25 novembre 2011

Carence de l'état

A propos de l’évolution du délai de carence, on entend tout et n’importe quoi. Je vais faire un léger rappel, même si le Gouvernement est revenu sur le quatrième jour de carence dans le privé (on ne dit rien pour le public) à condition de trouver autre chose, ils évoquent la possibilité de raboter les indemnités journalières.

Comme une majorité de salarié, les jours de carence et le complément de mon salaire par rapport aux indemnités journalières est pris en charge par mon employeur.

La première conclusion s’impose : il est logique que les salariés des grosses « entreprises » du public subissent le même traitement. Il est mensonger et démagogique de prétendre que les fonctionnaires sont privilégiés par rapport aux salariés des grandes entreprises, comme moi.

La deuxième conclusion s’impose aussi : si la mesure avait été adoptée, ce sont les salariés des petites boites, qui ne sont pas les plus « privilégiés » qui auraient trinqué.

Mais comme ce sont les grosses entreprises qui auraient morflé, le gouvernement s’est empressé de retirer sa mesure.

Celles qu’il propose à la place sont du même tonneau : c’est l’entreprise qui paiera pour les salariés et les salariés des petites boites seront pénalisés.

En tout état de chose, la conclusion est la même : ce n’est pas à chaque entreprise individuellement pour ses salariés de prendre en charge une défaillance des dispositifs de solidarité nationale, surtout que les entreprises en question sont déjà pénalisées par la non disponibilité du salarié.

C’est à l’impôt de « subvenir » à la solidarité nationale, quitte à augmenter l’impôt de manière équivalente et proportionnelle à la charge de travail, quitte à augmenter l’impôt de toutes les entreprises…

Cela dit, augmenter leurs impôts pour les remercier de prendre en charge les carences… de l’état est cocasse.

1 commentaire:

  1. j'ai entendu Chérèque sur france info hier qui ne disait pas autre chose. Plutôt que d'aligner par la bas, alignons par le haut... Ce ne sont ni les salariés des grosses boites ni les fonctionnaires qui trinquent le plus, mais les salariés des petites entreprises, autrement dit la majorité, qui en prennent plein la tronche pour un pas un rond. Et en plus, s'ils ne sont pas content, z'ont qu'à dégager ! Y a pas de boulot... Ce doit être ce que l'on appelle en analyse transactionnelle tant appréciée des managers, la stratégie gagnant gagnant : pile je gagne, face tu perds.

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires s'active automatiquement deux jours après la publication des billets (pour me permettre de tout suivre). N'hésitez pas à commenter pour autant !