Humeurs asociales

La soirée a été agitée, hier, dans les réseaux sociaux. Il y a l'épisode Corto, deux ou trois engueulades avec des gens, la routine. On a bien rigolé avec le tweet de Jean-Michel Aphatie qui se foutait de Nicolas Sarkozy mais ce matin que je remarque qu'un de mes tweets a déplu. Revenons sur tout ça. 

A propos de Corto, je devrais oublier mais je suis un âne bâté. Pas trop quand même : j'évite de faire un billet sur le blog principal pour rétablir la vérité qui m'amuse beaucoup. Avant-hier, je découvre qu'il me cassait dans un commentaire chez lui. J'en ai fait billet. Hier, Didier Goux commente pour se foutre de notre gueule et dire qu'on se ressemble. Mal luné, je lui réponds point par point pourquoi on ne se ressemble pas et c'est probablement cette réponse qui a provoqué le caca nerveux de notre blogueur fanatisé. Ça m'amuse parce que j'y pensais en répondant à Didier : chacun de mes arguments allaient l'énerver... Du coup j'ai pondu une tartine pour Didier. 

A propos des engueulades, j'ai diffusé la copie d'un tweet sur ce blog, hier, sans en raconter l'origine. Sarkofrance a fait un très long billet pour expliquer des trucs à propos du livrer A. C'est le genre de billet qui nécessite deux ou trois heures de travail. Je l'avais lu dans la journée et je suis retombé dessus par hasard, hier soir. Je l'ai rebalancé dans Twitter. Un type que je connais vaguement vient me répondre qu'il faut bien reconnaître que l'appellation blogueur de gouvernement est parfois méritée. Je l'ai traité de connard. Et je vais vous expliquer pourquoi le temps de changer de paragraphe. 

Dans les blogs politiques, la plupart des billets sont des billets d'humeur. L'auteur a une idée, une information,... et va rédiger son truc. Chaque billet a un intérêt qu'il n'appartient qu'au lecteur de déterminer. Certains sont intéressants pour la pertinence de l'analyse, pour la qualité de la plume,... Trois exemples parmi les copains. J'adore : 1. Les baffes foutues par El Camino. Pif paf. 2. La finesse des analyses d'Authueil même si je ne suis pas souvent d'accord. 3. La faculté de Pierre Alain à repérer certains propos de personnalités politiques. 

Parmi ces blogueurs, il y en a quelques uns qui vont à la recherche d'informations, qui n'attendent pas qu'elles tombent toutes seules. On pourrait citer, par exemple, Politeeks qui passe des heures à recueillir des chiffres pour nous les présenter sous le bon angle. On pourrait me citer aussi. Deux exemples : cette semaine, j'ai lu les 90 pages en anglais (pour moi, ce n'est pas du tout facile) du rapport du FMI uniquement pour en faire un billet de quelques lignes. Quand je fais un billet sur la réforme territoriale, je lis les projets de loi, j'étudie les lois antérieures pour voir ce qui est changé... C'est un vrai boulot, je ne suis pas juriste. Je n'en attends aucune gloire. J'aime bien ça. Pour tout vous dire, c'est même une partie de mon job. 

C'est c'est ce qu'a fait Sarkofrance dans le billet que j'ai fait. Et un crétin qui passe une heure par jour à réfléchir en 140 caractères a réduit ça à "blogueur de gouvernement". Ça mérite bien une insulte. Je suis fatigués de ses "sachants" en 140 caractères...

Sarkofrance parlait du livret A. Le domaine bancaire est toujours difficile à aborder quand on est de gauche parce que les banquiers sont les méchants qu'il faut héberger. Je me rappelle d'un billet que j'avais fait pour expliquer que les banques devaient augmenter leurs marges pour augmenter leurs fonds propres pour pouvoir accorder des crédits en respectant les nouveaux ratios de solvabilité. Des heures de travail pour comprendre les accords de Bâle III. 

Les twittos : nananère, @jegoun est de droite, il défend les banques. 

Des sombres cons. Ce qui m'amène à mon tweet qui a déplu. 

En fait, il était franchement vulgaire et grossier mais très drôle. J'ai néanmoins honte. On ne devrait pas boire mais il fallait bien arroser mes vacances. Certains twittos ont rigolé et RT. D'autres ont crié au scandale et à ma grossièreté. La routine. 

Mais parmi ceux qui ont dénoncé ma grossièreté, il y en a une qui est venue à un récent Kremlin des Blogs. Elle est arrivée alors que nous étions à table et s'est assise sans même dire bonjour à la quinzaine de convives. Elle s'est pointé comme si elle ouvrait son Twitter et s'intégrait aux discussions. Sauf que nous n'étions pas dans Twitter mais dans la vraie vie. 

J'ai parlé de pipe et de cochonnes dans Twitter. 

C'est moins grossier que de ne pas saluer les gens, notamment l'organisateur de la soirée.