Les femmes du président

Dans un article titré « François Hollande et ses femmes: les coulisses d'un vaudeville d'État », L’Express donne un extrait de « Le Président qui voulait vivre ses vies », le livre d’Elise Karlin. Je suppose qu’il aura du succès : les ingrédients sont là, des intrigues autour des femmes du président, de la rivalité entre elles, des petites anecdotes.

Je préviens néanmoins l’éditeur : ce n’est pas utile de m’en envoyer un exemplaire, je n’ai pas d’armoire à caler. Quant à le lire, rien qu’avec l’extrait je n’ai pas envie d’aller plus loin.

Néanmoins, François Hollande semble être décrit d’une manière relativement sympathique, débordant d’égards pour Valérie Trierweiler. En fait, c’est elle qui semble prendre plein dans la tronche. Je suppose qu’il fallait une méchante pour boucler le tableau.

« Depuis plusieurs semaines, le président se redécouvre attaché à Valérie Trierweiler. Il cajole son ex-compagne, multiplie les témoignages laissant penser que ses sentiments pour elle sont loin d'être éteints : début février, on voit le cadet des fils Trierweiler dans les couloirs de l'Elysée pendant la semaine que leur mère passe à l'île Maurice. En mars, Hollande arrive avec des fleurs un soir où il l'emmène dîner dans le restaurant corse que le couple affectionne, à deux pas de la rue Cauchy. Il imagine une vie avec "Valérie", mais sans les ennuis, les tensions, les cris. Président le jour, seul ; heureux la nuit, avec elle. Elle attend, elle, une réhabilitation publique, un acte officiel, des garanties ; un retour en majesté. Se peut-il vraiment que tout recommence comme avant ? »

Le pauvre président à la merci des exigences de celle qu’il voudrait voir revenir et qui garde les enfants pendant qu’elle part en voyage sans eux dans les îles…

Pas très joli, tout ça.

Je vais vous résumer l’histoire pour vous éviter l’achat du livre. François Hollande était premier secrétaire du Parti Socialiste et voulait se présenter à l’élection interne pour être le candidat du parti à la présidentielle de 2007. Sa compagne, mère de ses quatre enfants, avait des sondages de popularité très favorables et s’est présenté. Paf ! Celui qu’on appelle affectueusement Pépère s’est trouvé comme une andouille : impossible d’être candidat. Dans des circonstances sans le moindre intérêt, il a rencontré une journaliste à Paris Match, Valérie Trierweiler, et ils ont commencé à faire zizi panpan dans tous les coins. C’est arrivé aux oreilles de Ségolène Royal, sa compagne, qui a attendu de finir la campagne pour finir d’être la compagne et le foutre à la porte, ce qui n’est pas surprenant. François Hollande a mené sa campagne, gagné les primaires suivantes, médiatisé sa vie privée parce que c’est obligatoire de nos jours. Il a gagné la présidentielle et s’est installé à l’Elysée avec sa nouvelle compagne qui a commencé à faire un grosse connerie en soutenant le rival de Ségolène Royal lors de la primaire pour les législatives. Je ne sais pas si la chronologie de mon histoire est bien respectée.

Toujours est-il que les gens ont commencé à ne pas aimer Valérie Trierweiler. Finalement, François Hollande a fini par rencontrer une jeune actrice mais il s’est fait avoir comme un bleu par un photographe. Scandale. Le président de la République ne pouvait pas rester avec deux compagnes et Valérie Trierweiler ne pouvait pas être la cocue du château. Comme elle a pété une durit, ce que l’on peut comprendre aisément, François Hollande a été obligé de rompre mais a eu une formule un peu merdique : « je fais savoir que… ». Autant dire : « Mémère, t’es virée. »

Notons qu’il a raison de revoir son équipe de communication. Néanmoins, il n’avait pas le choix puisqu’il devait rendre visite à son copain Barack Obama. Cela étant, il se trouve un peu seul maintenant et se demande s’il n’a pas fait une connerie.

Voila, j’ai résumé 200 pages. Sinon, vous pouvez regarder « Plus belle la vie », c’est moins fatigant.

Et probablement plus intéressant.