mardi 14 août 2012

Rondes de nuit

Si vous avez loupé mon dernier billet, sachez que je suis en vacances chez des copains en plein cœur des Cévennes. Depuis une quinze de jours, ils ont eu une demi douzaine de départs de feu, dans la propriété, le long du chemin qui la sépare des quelques voisins. 

Avant-hier soir, malgré les rondes régulières, il y a eu le plus gros feu (sans doute a cause du vent) et nous avons eu vraiment peur (même si les risques ne sont pas très importants, pour l'instant) en attendant les pompiers. 

Du coup, hier, tous les voisins étaient sur le pont à tourner dans le quartier (3 ou 400 mètres de rayon), malgré mon avis qui compte pour du beurre : outre le fait que je parte  ce matin, ce n'est pas ma maison qui risque de cramer et, surtout, je connais infiniment moins bien que ce flan de montagne avec ses sentiers, ses bosquets, ses montagnes, ses mas, ses chalets,... qu'eux. 

Notre pyromane agit toujours dans la soirée mais avant qu'il fasse nuit, à priori comme tous les pyromanes (s'il fait nuit, ils ne peuvent pas admirer réellement leur œuvre : ils ne sont pas là pour faire un feu de camp avec des jolies flammes). 

Nous avons dîné de bonne heure, rassurés par la présence des voisins, et les copains ont pu les rejoindre pendant que je faisais la vaisselle (je préfère les travaux ménagers aux promenades dans les sous-bois...). 

Vers 20 heures, je me suis décidé à les rejoindre. Comme ils étaient dispersés sur le chemin, je me suis tapi près de la route, de manière à intercepter les pyromanes. J'entends par là prendre en photo la voiture. Nous sommes persuadés qu'il vient en voiture, la gare de manière à pouvoir partir rapidement. Compte tenu du nombre de voisins traînant par là hier soir, il ne serait certainement pas resté. 

Vers 21h10, j'ai plié les gaules vu qu'il faisait nuit. Les autres avaient eu la même idée. 

Je l'ai dit : mon avis compte, n'ayant aucun intérêt personnel dans le coin. J'ai néanmoins donné mon avis aux copains. Il faut arrêter de faire des rondes visibles et se concentrer sur deux points : faire assez de rondes pour détecter les éventuels départs de feu pour les arrêter et appeler les pompiers si besoin d'une part et tenter d'identifier formellement une voiture qui fuirait d'autre part. Tenter de prendre un gugusse en flagrant délit est illusoire (et inutile : nous ne sommes pas des officiers de police). En outre, si le gugusse voit du monde, il prendra la fuite. Les copains et les voisins risquent de se gâcher les soirées pendant longtemps. Autant faire croire maintenant qu'on a relâché la vigilance. 

Cela étant, je les quitte ce matin mais je penserai bien à eux...

2 commentaires:

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