lundi 7 janvier 2013

Retour sur le week end

« Le fond de tout ceci c'est que tu détestes avoir tort et être contesté. » C’est une des nombreuses gentillesses que j’ai eu le droit de la part d’un camarade journaliste et blogueur, dans les commentaires de mon billet d’hier. S’il n’avait pas porté l’affaire dans Twitter, j’aurais peut-être oublié. J’aurais aussi oublié, aussi, si je n’avais pas beaucoup réfléchi à l’évolution de la blogosphère, ces derniers temps.

« Je trouve que tu t'entêtes ? Tu fais une demi-douzaine de billets alors qu'un simple "désolé, ok, il n’était pas journaliste" aurait suffi. Tu transformes ça en affaire d'état. » m’a-t-il dit dans un autre commentaire.

Alors je l’ai envoyé chier.

Et ça aussi : « Je regrette d'avoir perdu mon temps avec toi qui considère qu’au delà de deux réponses dans un débat tu es harcelé ». Ce n’est pas deux réponses mais dix. Si ça avait intérêt, vous pourriez compter. Il y a également un commentaire à un billet de mon blog geek où je parlais des trolls, vendredi (et où il revient à la charge ce matin).

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J’avais commencé à préparer ce billet, ce matin, mais l’heure a tourné, je suis passé à autre chose et puis j’ai fait un autre billet, à midi, à propos des copines blogueuses. Et j’ai retrouvé ce truc que j’avais enregistré. Je supprime la dernière phrase, corrige la partie où je donne son pseudo (ce n’est pas une affaire personnelle) et je recommence pour mon blog annexe…

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J’insiste sur les 10. Ils sont vérifiables, en deux ou trois billets de mon blog politique, ce week-end et un commentaire de mon blog geek. Et ce ne sont pas les derniers, juste les 10 avant que je devienne grossier (et encore…).

Je rappelle le contexte : vendredi, un type, au bistro, devient odieux, insulte tout le monde et dit au serveur, à un moment (et de mémoire) : « je suis journaliste au Parisien, tu es une merde. » Je prends ça en vidéo et je la mets dans mon blog. L’affaire buzz. On apprend après que le type n’est pas journaliste au Parisien et probablement pas journaliste du tout. Mon interlocuteur me reproche d’avoir fait croire qu’il était journaliste dans le texte du billet.

Il pense que j’ai eu tort. Moi pas. J’ai fait le billet vite fait à minuit, je n’ai pas pensé que ce point pouvait susciter une polémique.

Dans cette histoire, finalement, peu importe que j’aie tort ou raison. Mon interlocuteur pense que j’ai tort. Il a le droit de penser ainsi. Il a le droit de le dire. Ce qui me chagrine c’est qu’il est persuadé que je sais avoir tort alors que c’est faux.

Dans mon billet sur les trolls, je disais que les trolls libéraux étaient pugnaces. Je suppose que mon interlocuteur est libéral.

Surtout, la semaine dernière, j’ai fait un billet titré « un peu de respect, bordel ». Je suppose qu’il ne l’a pas lu. J’y insistais sur l’importance de ne pas se mettre dans le cerveau de l’autre car c’est faire une erreur grave, se tromper soi-même et baser des raisonnements sur des choses fausses.

C’est exactement ce que fait mon interlocuteur et ça m’énerve.

« Le fond de tout ceci c'est que tu détestes avoir tort et être contesté. » : non, je ne déteste pas être contesté. C’est une des caractéristiques des trolls libéraux : ils se fâchent toujours quand ils n’arrivent pas à convaincre leurs interlocuteurs.

« Je trouve que tu t'entêtes ? Tu fais une demi-douzaine de billets alors qu'un simple "désolé, ok, il n’était pas journaliste" aurait suffi. Tu transformes ça en affaire d'état. » Dire que j’en fais une affaire d’état au dixième commentaire…

Dix commentaires où j’étais mis sur la défensive, acculé, accusé…

Oui. J’apporte de l’importance à certains faits. Un billet qui buzze avec la vidéo de quelqu’un ne m’était jamais arrivé. Me trouver sous les feux de journalistes connus dans Twitter non plus. Me faire insulter dans Twitter par des gens que je ne connais m’était déjà arrivé pas de cette manière aussi abjecte.

« Tu fais une demi-douzaine de billets alors qu'un simple "désolé, ok, il n’était pas journaliste" aurait suffi. » Ah ! C’est nouveau ? Dès que j’ai su qu’il n’était pas journaliste, j’ai ajouté en gras et en rouge une phrase dans mon billet pour le dire et j’en ai fait d’autres billets.

Que je présente des excuses, je veux bien. Je suis un spécialiste. Mais je ne sais pas sur quoi.

J’étais persuadé que le type était réellement journaliste au moment où j’ai fait mon billet. Je n’avais aucune raison de croire que ce n’était pas vrai. Les gens me disent dans Twitter et mes commentaires qu’il ne faut jamais croire les mecs bourrés. Or, je suis probablement le mec qui rencontre le plus de mecs bourrés dans la blogosphère (à part les serveurs, les patrons de bistro voire les policiers, les pompiers, ceux qui bossent dans les hôpitaux,…). Je maintiens que je n’avais aucune raison de ne pas le croire.

On me dit que j’aurais du vérifier. Comment ? Je lui demande ma carte de presse ?

On me dit aussi que plutôt que de filmer, j’aurais du intervenir. A quel titre ? Pour l’exciter encore plus. La seule règle dans ce cas est de laisser le patron gérer. Dans la vidéo, on m’entendait engueuler Ramdane : c’est parce qu’il voulait intervenir. Il ne faut pas laisser la possibilité à la situation de se dégénérer.

Les yakafokon me fatiguent.

J’ai deux ou trois blogs où je parle de mes bistros de Bicêtre, de ces personnages qui peuplent mon quotidien. J’ai diffusé une vidéo, cette fois, dans la logique de beaucoup de mes billets.

Je n’aurais pas du dire dans le titre qu’il était du Parisien. Je ne l’ai dit ailleurs. Je n’ai dit dans mon billet que ce qu’il fallait pour comprendre la scène et pourquoi je diffusais le billet dans ce blog.

C’est tout.


2 commentaires:

  1. Pas beaucoup d'importance tout cela. Je ne suis pas toujours d'accord avec ce que vous dites, mais les questions de respect, de convivialité, de plaisir de bloguer me font penser que vous êtes dans le vrai. Le ton genre un peu « potache » compte pour moi. Sinon je ne lirais pas.
    Ensuite se fritter avec un c…ard ou le filmer, qui peut dire ce qu’il aurait fait ?
    Et l’éthique ? Ce gars bourré est un porc. Il m’arrive d’être bourré, pourtant je ne méprise jamais un serveur, ne tiens pas de tels propos racistes, homophobes et injurieux. Quand je suis bourré, je vomis. Mais pas sur les autres …
    Les commentaires de journalistes soi-disant pro sont à mettre en perspective (Timisoara par ex). Et s’ils sont blogueurs, c’est un loisir. Qu’ils n’aient donc pas trop d’exigences sur le côté pro et éthique. L’instantanné fait faire des c…ries parfois. Assez bénignes en l’occurrence.
    J’arrête là, je ne suis pas là pour troller. Je ne blogge pas, et ne vais jamais sur Twitter. Et ce que vous en dites ne fait pas envie.
    Cdt
    Thomas

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    1. Merci. (Je n'ai pas le temps de papoter mais merci sincèrement).

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