Quand il y a une chaîne de blog, j’aime bien répondre à chaud, ça permet de coucher les idées sur le papier, telles qu’elles viennent, quitte à revenir ensuite pour effacer quelques bêtises… Cette fois, c’est Romain qui lance une chaîne : faut-il rétablir, ou pas, un service militaire (ou un service civil) ?
J’allais faire un beau billet disant que j’étais contre malgré des points très positifs, raconter des souvenirs émus de mon propre service militaire, les souvenirs de mixités sociales, moi, issu du Centre Bretagne, mélanger au Mont Valérien à quelques ploucs du centre de la France et quelques fils à papa des beaux quartiers de l’ouest de la capitale… Je me rappelle surtout des sorties, pendant le deuxième mois des classes, où je faisais découvrir Paris à des types qui n’avaient jamais quitté leur canton, les entrainant de force dans des quartiers louches et des bars pas chers, …
Alors j’aurais dit tout le bien que je pensais du service mais j’aurais expliqué que j’étais contre, ça coûterait bien trop cher pour un résultat sans intérêt. J’aurais dit qu’on ne pouvait pas immobiliser une classe d’âge pour un objectif qu’on ne maitrisait pas.
Puis je serais parti dubitatif.
Quel constat d’échec ! Dans quelle société vivons-nous pour nous demander s’il ne faut pas rétablir ce service, parce que toute l’éducation a échoué, l’éducation parentale, l’éducation « civique », l’éducation par l’école ?
Il y a quelques mois j en avais fait un billet. Force était de constater ( tu peux vérifier) que les problèmes dans les banlieues ont commencé à defrayer la chronique avec la fin du service militaire. Etonnant,non ?
RépondreSupprimer@ Corto :
RépondreSupprimerLes premières émeutes urbaines, et la "politique de la ville" mise en place pour lutter contre les problèmes des cités datent du début des années 1980.
Le service militaire a été supprimé en 1997...
Oui pour la suppression du SN en 97, oui pour la politique de la ville (on se souvient de Tapie ) mais avant il y avait par ci par la des émeutes en banlieue. Ce n'ést que depuis 95/2000 que le pb des bnlieues est devenu récurrent: zones de non droit, drogue, ghettos, trafics, emeutes, concentration d'immigrés, etc...
RépondreSupprimer@Nicolas,
RépondreSupprimertu parles de service juste quand, aux USA, on relève que Olivier Sarkozy a été privé de papiers français pour n'avoir pas fait son service:
http://www.nypost.com/p/news/local/manhattan/kozy_couple_in_city_brawl_ulM0pM2QdwA9I5olzCNDEJ
et que le mariage célébré par son frère est borderline, sinon carrément illégal.
Un sacré sens de l'à-propos!
@corto74,
Non seulement Paul te rappelle que le service a été supprimé en 1997, ce qui m'évitera de rechercher la date, mais pour -une fois de plus- rafraîchir la mémoire de ceux pour qui tout à commencé en 2005 et qui pensent qu'il ne s'était rien passé depuis le début des années 80 et Villeurbanne, je profite pour rappeler que nous sommes à 20 ans d'octobre 1990.
Le 6 octobre 1990, après deux morts à moto à Vaulx-en-Velin (quartier du Mas du Taureau), renversés par une bagnole de keufs roulant à vive allure, une "loi d'orientation des banlieues" était annoncée. Puis un voyage présidentiel dans une ville voisine (Bron, si je me souviens bien). La loi est arrivée l'été suivant. Et depuis c'est sur ces bases que la politique française se fonde et que les ministères ont parfois existé, de Tapie à Amara.
C'est donc avant la fin du service…
Fabien,
RépondreSupprimerC'est le hasard !
Corto,
Je crois bien que Paul et Fabien ont raison.
Le service a peut-être participé mais ça n'est qu'un phénomène parmi tant d'autres.
Je suppose que si on se mettait dans les années 80, on dirait que ça date de 68 !
Au delà de l'échec évident de la société, il y a tout de même une perte de sens avec l'abandon du service militaire. C'était un peu comme l'impôt, un constituant de la démocratie.
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