samedi 5 mars 2011

En campagne pour des institutions

Après des jours d’ardues polémiques, il est temps que je lève le voile sur le volet institutionnel de mon projet politique pour ma candidature (bidon mais honorable) à l’élection présidentielle. Ceux qui auront lu avec un semblant d’attention mes précédents billets auront compris qu’il me tient à cœur de remettre chaque composant des institutions à sa place, notamment le Président de la République dont on ne répètera jamais assez que le rôle n’est pas de conduire la politique de la nation.

Le rôle du Président de la République n’est pas de conduire la politique de la nation.
Le rôle du Président de la République n’est pas de conduire la politique de la nation.
Le rôle du Président de la République n’est pas de conduire la politique de la nation.
Le rôle du Président de la République n’est pas de conduire la politique de la nation.
Le rôle du Président de la République n’est pas de conduire la politique de la nation.
Le rôle du Président de la République n’est pas de conduire la politique de la nation.
Le rôle du Président de la République n’est pas de conduire la politique de la nation.
Le rôle du Président de la République n’est pas de conduire la politique de la nation.
Le rôle du Président de la République n’est pas de conduire la politique de la nation.

Réfléchissez bien à tout ça, notre vision est corrompue par des décennies de pratique d’une espèce de monarchie. L’erreur fondamentale du Général de Gaulle fut de proposer une élection du Président au suffrage universel, mais les Français y sont devenus attachés. Je ne me sens pas le courage de faire une campagne sur le thème « votez pour moi pour ne plus avoir, ensuite, à voter pour un Président. »

Les erreurs se sont succédées ensuite, les socialos n’en sont pas exempts, notamment en imposant le calendrier de 2002, avec la législative après la présidentielle. D’ailleurs, depuis, ils perdent, le culte du chef n’étant pas spécialement une valeur de gauche, les querelles de clocher mènent la danse depuis des années dans ce parti. Les orientations prises par Nicolas Sarkozy ne font que sublimer cet état de fait. Le Premier Ministre ne sert plus à grand-chose et le Parlement n’est plus qu’une chambre d’enregistrement.

Je propose donc de supprimer toutes relations entre les élections législatives et présidentielles et toute tutelle de l’Elysée sur l’Assemblée Nationale !

Adieu donc le droit de dissolution et adieu les élections qui se suivent.

Les législatives sont tous les cinq ans, rythme paraissant normal pour avoir le temps de mener à bien à bien un projet.

Je propose que ce rythme soit figé et que les Présidentielles aient lieu exactement 2 ans et demi après les législatives (donc en novembre, les prochaines ayant donc lieu fin 2015).

Ceci nécessite, comme aux Etats-Unis, un vice-président qui devra aider le président à l’occasion et surtout le remplacer si la cirrhose du foie l’emporte prématurément.

Je vous laisse réfléchir à ça, sachant que ça n’est qu’une facette : il nous faut aussi trouver les moyens pour que le peuple puissent balayer le Parlement si ses orientations lui déplaisent au bout de quelques années, sans que ça ne perturbe ce rythme immuable des cinq ans pour l’Assemblée Nationale et la Présidence de la République.

Je vais charger mon vice-président des réflexions à ce sujet.

Bon week-end quand même.


Je vous livre néanmoins la suite du projet : chacune des élections sera calquée sur ce rythme, l’année après les législatives, nous auront les régionales, les municipales, les européennes et les cantonales et ainsi de suite tous les cinq ans (la réforme territoriale sautera par la même occasion, de même que le renouvellement par moitié des Conseils Généraux). Ceci nous permettra de nous concentrer réellement sur les échéances à venir, le Président de la République, responsable du bon fonctionnement des institutions, devra s’en assurer.

Bon week-end à nouveau.
 

4 commentaires:

  1. Ca me fait penser que pour ta campagne, on a loupé le salon de l'agriculture, on est mal partis !

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  2. Bah ! Les élections sont dans un an, il reste un salon ...

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  3. J'ai toujours trouvé bizarre que dans sa campagne, un présidentiable n'annonce pas directement avec qui il compte gouverner. Par exemple, Marine Le Pen, elle mettrait qui à Matignon ? Besson ou Hortefeux ? A moins que Golnish…
    :-))

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  4. Poireau,

    Oui et non.

    Non dans la logique de mon billet : le Président n'est pas là pour mener la politique de la nation.

    Oui. C'était toute l'ambiguité de la candidature de Bayrou en 2007.

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