samedi 30 mars 2013

La suite des excuses

Dans les commentaires du billet de blog dont je parle dans le blog politique, j'ai trouvé une réponse de Melody_N à qui j'avais présenté des excuses pour l'avoir insultée dans Tweeter. Je ne sais pas où elle l'a diffusée auparavant. Je la copie ici intégralement mais j'y intercale quelques commentaires.

« J’ai lu vos « excuses », qui, permettez, vu les justifications, n’en sont pas. » Ben si, ce sont des excuses. 

« Et non je ne dirai pas « merci ». » Je ne sais pas s'il faut dire merci pour des excuses. L'usage veut qu'on les accepte ou qu'on les refuse.

« Pour plusieurs raisons. Celles d’abord que comme crepegeorgette l’a très justement expliqué, les termes sexistes demeurent des choses banales que l’ont s’attendraient à vous voir combattre, vous les « humanistes » de gauche ». Là, je ne suis pas d'accord du tout. Mon insulte n'est pas sexiste, bien au contraire. Je vous traite à l'égal de tous les gens que j'insulte. Je traite les mecs de connards, les femmes de connasses. Vous ne croyez pas ce que ça commence à bien faire ces procès en sexisme, surtout quand vous exiger un traitement différent ?

« Ensuite, parce que ces « excuses » n’arrivent, comme par hasard, quand que ça commence à faire chambard sur twitter et met en difficulté plusieurs de vos comparses. Un peu facile de pleurnicher après. Vous en conviendrez. » Je le dis dans mon billet que les excuses viennent parce que l'histoire fait du bruit. Ne me faites pas un autre procès. Mes comparses, en difficulté ? Parce que CSP leur dit, en gros : si tu n'unfollowes pas ce gros con, je t'unfollowe. Figurez-vous que certains l'ont fait dont deux copains (dont un bon).

Franchement, à la réflexion, me juger ainsi et agir comme cela, me prouve qu'ils ne sont pas franchement de gauche.

« Le fait est que, PERSONNE n’a réagit, sauf rares que je remercie d’ailleurs… » De mémoire, ils ont réagi le lendemain. Qu'est-ce qu'ils foutaient dans mes tweets de la veille ? Justement au moment où Sarkofrance avait fermé ses blogs... Ne se disaient-ils pas on en a eu un, on va avoir les autres, surtout le gros.

« Socialisme critique,Vogel et Olivier. D’autre plus lâches, par texto, sans doute aurait-ce été une tache à leur avatar d’ascète si savamment construite, mais qui n’en pensent pas moins. » Là, ce n'est plus mon problème.

« Vos excuses sont presque aussi blessantes que ce propos publié sur un blog (Jegung) suivi par un sérieux nombre de personnes que je n’arrive toujours pas à expliquer vu la teneur des propos débiloïdes tenus par cet individu. » Là, je n'arrive pas à suivre propos. Vous parlez de moi, je suppose. Auparavant vous parliez à la deuxième personne. Je n'ai pas publié mes excuses sur mon blog principal, www.jegoun.net mais sur la présente annexe www.macomete.com.
 
« Pire ! les propos racistes qui y passent sans que personne n’y trouve à redire. » Après un procès en sexisme, voilà un procès en racisme. Vous n'êtes pas fatigués de faire des procès pour tout ? Je ne vais pas recommencer à présenter des explications puisque ça me fait ressembler à Nadine Morano. «  mais comme dit CSP : « bon.. mec sympa toussa.. » Et là, ce n’est plus de la complaisance, même plus de l’ignorance, c’est, et j’assume mon propos : de la collaboration (celle qui regarde ailleurs). » Vous vous rendez compte de ce que vous dites... Ce n'est plus mon procès mais celui de mes potes.

« Et le coup de « je ne suis pas toujours d’accord avec ce que dit ma TL, mais la fermer pour autant.. alors celle là, venant d’une femme en prime.. ) BREF. On s’est compris je pense. » Non. On ne s'est pas compris. Votre phrase n'est pas compréhensible.
 
« Ce que je dis là vous semble exagéré ? vous riez sans doute. » Non ! Je ne rigole pas du tout. Pour un tweet malencontreux, je me prends des procès avec des effets boule de neige. « Cette histoire a assez duré. Sauf que ma modeste position de gauchiste m’impose, comme vous le faites fort bien sur vos blogs d’ailleurs, NOUS impose un combat, celui de tous les jours et de tous les instants. » Ma position de gauchiste me pousse à des combats, dont celui pour la justice, qui nécessite d'écouter « la défense ». « Celui de ne RIEN laisser passer de la vindicte de droite qui s’insinue dans la pensée commune. » Quelle pensée de droite ?
 
« Quand vous apercevez une personne se faire agresser en rue sans réagir, allez-vous vous excuser ensuite de n’avoir rien fait ? Caricature sans doute.. » Oui. « Mais tant qu’à faire, dans le cas réel, ça donnerait quoi ? » Justement ! Parlons du réel. Parce que ce sont bien des types anonymes derrière des claviers qui me font ce procès. C'est un peu facile.

« Quant à moi, je ne suis ni militante, ni féministe, ni pas grand chose d’ailleurs. Juste une personne qui donne un avis parfois un peu tranchant sur ma pensée politique (que je travaille en étudiant la chose). » Pareil !
 
« Je respecte bien souvent la votre, parfois pas du tout, et je me permets de le dire. » Vous avez raison. 

« C’est bien là le but de l’exposer il me semble. Enfin, le but d’un blog j’imagine.. » Oui.

« Alors oui, j’attends le couplet, victime, femme, blabla, celui de la droite que ceux de « gauche » n’osent dire tout haut… Et pourtant, quelques expériences significatives où rien ne tendait à ce genre d’actes me furent infligées ces derniers temps. (actes politiques, amicaux, amoureux.. bref) réveillant en moi ce féminisme que même moi je croyais dépassé. » Je n'ai fait qu'émettre un tweet. Je ne sais pas si vous vous rendez compte des circonstances. Vous accusiez mon ami Sarkofrance de faire des billets en étant payé par l'Elysée. Ca veux dire que vous le traitez de malhonnête, de corrompu, …
 
« J’en profite, par ce biais de vous inciter à mieux suivre ce que dit le bas peuple au lieu de vous suivre en petite bande de copains et vous RT (raison pour laquelle je ne vous suis pas, puisque vos meilleurs billets le sont par ce même bas peuple) Je croyais que twitter était un espace d’informations, et je m’y trouve bien souvent. » C'est maintenant que j'ai envie de rigoler. Ca rejoint ce que je dis souvent dans mon blog politique (encore aujourd'hui, presque) : vous croyez réellement que le bas peuple est dans Twitter à suivre des comptes de blogueurs politiques. Il ne comprend strictement rien à nos histoires mais vous pensez le représenter.

Je vais néanmoins vous donner une information : Twitter apporte 4,07% des visites de mon blog (pour les 30 derniers jours).

« Mais y voir cet habitus y régner en maitre me force à une résistance de ne pas y céder non plus (nombre de followers etc. pour se faire respecter et surtout ne pas heurter les meilleurs d’entre eux, même s’ils débitent d’énormes conneries) » Je me fous du nombre de followers, moi. J'en ai 4500 ou un peu moins alors que je suis dans twitter depuis bientôt 6 ans. Cela fait 1,8 nouveaux followers par jour, autant dire rien. Je me fous de heurter des followers. J'ai du respect pour ceux qui me suivent parce qu'ils aiment bien ce que je peux raconter, je me fous des autres. Mais parmi ces followers, il y a des copains de la vraie vie.

« Voilà ma modeste réponse à « vos excuses » que je vous fais parvenir par ici, suite à mon long silence à vos exploits rendus publics et qui vous feraient presque passer pour des anges irréprochables… » Mes exploits rendus publics. Par qui ? Des anges irréprochables ? C'est moi qui ai accusé un blogueur d'être payé par l'Elysée ?

« J’imagine que suite à tout ceci, nous allons être amenés à nous recroiser par la verve. » Je ne sais pas. 

« J’espère qu’elle aura plus belle allure que celle pliée au zinc du désespoir.
Cordialement.
Melody !»

Je vais vous raconter une histoire récente. C'était hier. J'en ai fait un billet de blog, mais je n'ai pas tout raconté. Dans ce billet, je raconte toutes les anecdotes qui me sont arrivées lors d'un voyage entre chez moi (banlieue parisienne) et chez ma mère (Centre Bretagne) en transports en commun.

On faisait la queue pour prendre un car à la gare de Saint Brieuc. Il y avait un peu de neige et beaucoup de vent. Nous étions alignés le long du car pour essayer de nous protéger. J'étais juste derrière un noir qui venait probablement de prendre une douche après avoir fait du sport et j'étais incommodé par l'odeur d'eau de Cologne qui émanait de lui. Je voulais donc raconter cette anecdote sans intérêt, comme toutes celles de mon billet, c'est ce qui fait son charme.

Dans le bus, j'ai sorti mon iPad et j'ai raconté cette phase d'attente dans le froid et au moment d'écrire cette anecdote du type qui pue la cocotte, je me suis rendu compte que j'allais écrire « un noir » alors que le fait qu'il le soit n'a aucun intérêt, le seul truc qui était rigolo était qu'à cause du froid, j'étais incommodé par l'odeur d'eau de Cologne d'un type. Du coup, perdu dans mes pensées (le coup du tweet raciste, justement), je n'ai rien raconté.

Si vous faites un procès à chaque type qui dit « un noir » alors que « un type » suffisait, il va probablement faire un procès à la terre entière, y compris, probablement, à vous. Vous dites : « Celui de ne RIEN laisser passer de la vindicte de droite qui s’insinue dans la pensée commune. » Je me fais tomber dessus parce que j'ai insulté une femme comme si c'était un homme.

Moi aussi, la vindicte de droite me fatigue. Les procès avec exécution sommaire, aussi, de même que la gauche sans justice, cette surveillance de la pensée...

Mes excuses étaient sincères. Je les maintiens.

Suite à cette histoire, j'ai été unfollowé par trois personnes que "j'identifie" (je ne connais pas tous mes followers), un type sympa avec qui ont papotais parfois, une blogueuse à qui j'ai rendu des services puisqu'elle nous demandait souvent de RT ses billets et un copain de la vraie vie, presque un ami, que j'avais croisé dans les blogs de gauche vers 2007 ou 2008. Si vous avez été blessée par mon insulte, ce n'est pas raisonnable. Vous auriez du vous dire : "c'est qui ce gros con, pour qui il se prend, c'est vraiment une enflure." et passer à autre chose. J'aurais pu être blessé par les gens qui m'ont unfollowé pour si peu alors que je les connais depuis des années mais qui savent très bien que je tweete des conneries quand je suis au comptoir. Je n'ai pas été blessé, je n'ai pas compris.

Je ne comprends toujours pas. Des types qui se prétendent de gauche qui exécutent un copain sans sommation. Vous traitez mes copains de collabos. Vous avez peut-être raison. Mais vous vous trompez de sens.

Ne faites pas de procès en "vraie gauche" ou sur des "valeurs morales".

10 commentaires:

  1. Ouin, ouin ! Tous mes commentaires sont bloqués ? Suis-je pris pour du spam ? Ou alors y a-t-il un profil obligatoire pour que le com soit publié ?

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  2. Ah ! Là, ça marche ... Désolé.
    Susceptibles, les twittos quand même, non ?

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  3. Faut être cave tout de même. Réclamer l'égalité, et ne vouloir en prendre que les côtés positifs, c'est ultra-limité comme réflexion "féministe". Perso, l'égalité, je la prends aussi quand on me traite de conne, en autant que je puisse traiter l'autre de couillon.

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    1. Ben oui. Je présente mes excuses parce que je n'ai pas à insulter. Pas parce que c'est une femme.

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  4. J'ai déjà énormément de gens qui s'érigent en grande personne pleines de vertus morales, et qui, en plein milieu de leur jugement, t'insulte tout ce qui n'est pas de gauche (et donc est "de droite").

    Je ne connais pas cette femme et je m'en moque. Mais j'en ai marre de voir une personne te parler, dans le même paragraphe, de "sexisme", de "racisme", puis ensuite parler de "vindicte de droite". Ca veut dire quoi ? Que la droite c'est le racisme et le sexisme ? Quelle intolérance insupportable.

    Franchement quand je lis bien des choses pleins de sectarismes et d'intolérance de personnes prétendument "de gauche", je te dis souvent en rigolant que je suis bien content d'être de droite.
    Ou tout simplement être un homme, qui parle à tout le monde et n'estime pas les gens ou les personnes en fonction de leurs prétendues positionnements ou opinions politiques.

    Excuse mon commentaire sans doute hors sujet.
    Mais qu'en plus tu doivent te justifier devant ce type de personnes imbues d'elles même, intolérantes, et insultantes (parce que raciste et sexiste, ceux sont des insultes), ça me gonfle. Tu mérites mieux que ça, et tu es mieux que ça.

    (petite colère... excuse moi encore...)

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    1. Tu es excusé.

      Moi j'accepte les excuses.

      Ce n'était pas une justification mais ma propre "colère". Pour les mêmes raisons que toi. Cette intolérance fait perdre la gauche.

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  5. Même si je désapprouve les insultes, sa remarque était très cloche
    Vous avez passé quel concours pour être blogueur de l'Elysée ?

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