mercredi 6 mars 2013

Où va ma région ?

PUne tartine, c'est ainsi qu'on pourrait qualifier mon dernier billet du blog politique. Je tente d'y d'écrire l'histoire et le rôle des différents échelons administratifs qui régissent tout ce que nous avons en Île de France et font les particularités de cette région par rapport aux autres.

J'aurais sans doute voulu coller la responsabilité du bordel ambiant lié à la forte implication de l'Etat à cette France des années 60, de la deuxième moitié des trente glorieuses ou du début de la Cinquième République.

Pourtant, je ne peux pas dire que de Gaulle et Pompidou soient responsable du fait que la RATP n'appartienne pas à l'Etat. J'ai même découvert qu'ils étaient à l'origine de lois importantes, en 1965, celles qui ont permis la suppression du Département de la Seine et la création des schémas directeurs pour la Région.

Le Département de la Seine ? C'était largement avant les lois de décentralisation et l'Etat avait avait beaucoup plus de pouvoir que maintenant, pouvoir qu'il laissait aux mains d'un seul homme : le Préfet. Le Préfet de la Seine était donc un des hommes les plus importants de France avec quasiment autant de pouvoir que le Premier Ministre...

Bien avant ça, Paris était la capitale du Royaume de France et la ville de résidence des rois. C'est ainsi que Paris est devenu le centre de notre pays avec une forte implication de l'Etat, ce qui a été confirmé aujourd'hui : c'est le Premier Ministre qui a annoncé le "Nouveau Grand Paris" aujourd'hui, dans le cadre du Grand Paris voulu par Nicolas Sarkozy.

J'ai toujours été contre ce machin. Successivement, la gauche et "une partie de la droite" ont fait des lois de décentralisation. Sous Jospin, la loi SRU comprenait un transfert de compétences de l'Etat à la région de la gestion du Stif (le machin qui gére les transports en Île de France). Sous Raffarin qui a généré une nouvelle phase de la décentralisation, une nouvelle loi a confirmé ou affiné les orientations précédentes. Sous Sarkozy, tout ce travail a été défait avec le Grand Paris et quelques autres trucs : l'Etat est redevenu le décideur pour les infrastructures de transport en commun en Île de France, tout en restant le principal opérateur avec la RATP et la SNCF.

Je le regrette mais je ne juge pas : ce qui est fait est fait. Peut-être la puissance de l'Etat avait-elle besoin d'être là pour générer des nouveaux projets, dans ce territoire qui couvre 18% de la population ?

Pourquoi Ayrault n'a-t-il pas cassé le Grand Paris et réorganisé un transfert des pouvoirs vers le STIF, donc vers la région ? Je l'ignore. Restons pragmatique. On ne peut pas toujours faire et défaire... Il faut que les projets avancent.

La Région reste la seule en France à ne pas décider de son avenir, les transports en commun étant la clé de l'aménagement du territoire.

La loi de décentralisation en cours de préparation par Marylise Lebranchu fera également perdre de l'importance à la Région (en tant que structure). La création de Métropole de Paris, peut-être sur les décombres de Paris Métropole, organisme en charge de la coordination des actions de Paris avec ses voisins, ajoutera une couche...

Peut-être la Région était-elle devenue trop puissante ? Peut-être était-il impossible de lui confier d'autres responsabilités, comme le logement, pour ne pas foutre la grouille dans les autres régions ? Peut-être ne peut-elle tout simplement pas, vues sa taille et sa densité, être gérée comme les autres ?

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