vendredi 12 avril 2013

L'orthographe n'a pas de genre

Un commentaire d'anthologie de Didier Goux laissé chez Suzanne que j'approuve parfaitement ou presque.

Il faudrait tout de même rectifier une ou deux conneries, dont tout le monde semble ici persuadé qu'elles sont des choses avérées.

D'abord, la lettre e n'est pas la marque du féminin ; elle ne l'est pas exclusivement, en tout cas, et même loin de là. On parle d'un apogée, d'un lycée, d'un empyrée, etc. Mais c'est parce qu'ils le croit fermement que des parents ignares ont décidé de baptiser leurs fils Timothé (quand ce n'est pas Timotei…) plutôt que Timothée, Cyril plutôt que Cyrille ou, comble de l'horreur, Jérémy au lieu de Jérémie.

D'autre par, cette manie d'estropier les noms désignant un métier en leur ajoutant un "e" voire un "esse", prouve simplement que l'on fait une confusion entre le genre du métier et le sexe de la personne qui l'exerce, ce qui est absurde : les deux sont déconnectés l'un de l'autre.

C'est ainsi qu'une femme sera UN ministre, cependant que son fils sera UNE sentinelle. Ou alors elle choisira de devenir UN écrivain cependant que son andouille de fils (qui est donc UNE andouille) se contentera, en son régiment d'être UNE simple ordonnance, voire UNE estafette. Mais si lui-même parvient à écrire de beaux livres comme maman, peut-être deviendra-t-il UNE grande plume.


J'approuve sauf un détail : ça ne me dérange pas qu'on dise "une ministre". "Une ministresse" serait moins joli.

Un réac de droite chez une réaquette approuvé par un type normal. L'union sacré-e.

4 commentaires:

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