jeudi 4 avril 2013

Propriété privée

Babelouest a fait un billet à propos de l'affaire Cahuzac. Il estime que le fond de l'affaire est la volonté de l'homme de s'enrichir et que cet enrichissement ne serait plus une volonté si la propriété privée n'existait pas (je ne résume pas, je dis ce que j’en ai compris).

Bab a commenté mon billet de ce matin à propos de cette histoire : "Je pense que ce que je viens d'écrire est un peu ma réponse. Je sais, elle sera modérément appréciée ici au niveau des solutions proposée".

Cet exemple est parfait pour illustrer les divergences entre "les deux cotés de la gauche"... et leurs convergences. Ce qu'il y a de bien, avec Bab, c'est qu'il est courtois et ne vient pas commenter en dominateur. Bab admet ces divergences et contrairement à un certain nombre d’andouilles proches de son positionnement politique ne pense pas que tous les autres sont des abrutis.

Son billet mérite donc une réponse (que j'ai déjà commencée dans mon dernier billet du blog politique).

Je suis parfaitement d'accord avec lui : s'il n'y avait pas de propriété privée, il n'y aurait pas les mêmes escrocs. C'est une évidence mais je ne suis moi-même pas spécialement attaché à la propriété privée. Par exemple, je suis propriétaire de mon appartement mais je m'en fous. Ce qui m'importe c'est d'avoir à ma disposition un logement. Mon appartement est petit (48 m²) et en banlieue limite "banlieue dortoir". Ça me va très bien. Je suis propriétaire de quelques autres trucs dont je me fous totalement. Par exemple, tels que vous me voyez, je suis avec mon iPhone. Je n'en revendique la propriété que parce que nous vivons dans une société commerciale. Ce que je revendique surtout, c'est l'usage : parmi ce que j’ai choisi d’avoir du fruit de ma participation au fonctionnement de la société est l’usage d’un iPhone.

Les quelques trucs dont je revendique la propriété ont une valeur sentimentale. Généralement, ce sont des choses que j'ai reçu en cadeau de la part de proches. C'est annexe : ça n'a aucune valeur marchande. Ca pourrait changer. Par exemple, je pourrais hériter (avec mon frère et ma sœur) de la maison de ma mère. Cette maison a une valeur affective mais aussi une valeur financière. A la limite, je pourrais revendiquer le droit d’y vivre quand je serai à la retraite…

L'autre jour, Sarkofrance a sorti un test pour définir son positionnement politique. Ça m'a fait rigoler de me retrouver classé à droite de "petits propriétaires", de braves gens qui sont fiers de leur voiture et passent une partie des week-ends à la laver.

Par contre...

1. Je suis démocrate. La démocratie n'arrivera jamais à mettre en œuvre un système sans propriété.
2. C’est bien le pognon qui, jusqu’alors, a motivé le progrès technologique.

C’est ballot mais s’il n’y avait d’odieux capitalistes, je n’aurais pas pu faire ce billet avec mon iPhone et le diffuser sur une plate-forme de blog appartenant à Google.

Dans mon dernier billet du blog politique, je parlais de contradictions…

2 commentaires:

  1. La propriété privé fait partie de notre culture, imaginer un autre mode de fonctionnement n'est pas évident
    J'adhère totalement à l'analyse de ton ami "Bab" dont je viens de découvrir le billet.
    Bonne journée

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