lundi 27 mai 2013

Soirée ordinaire

Soirée bizarre dans les bistros de Bicêtre. Ils sont "pleins" mais il n'y a personne de la bande. On revoit des anciens, comme Igor, mais il n'y a pas Djibril, Tonnégrande, Joël,... 

Les passants passent devant la Comète, ils courent, même ! Leclerc va fermer. Ils repassent dans l'autre sens, les sacs bien remplis... 

Ah ! Le vieux Joël vient d'arriver. Il est plongé dans le Parisien. Dans 10 minutes il va commencer les mots fléchés. Dans 30 minutes, il aura fini et gueulera parce que je suis plongé dans l'iPhone. La routine. 

Ramdane va arriver dans une trentaine de minutes. J'étais avec lui en début de soirée. Nous étions dans le même métro. Il va aussi gueuler. C'est dans sa nature. 

Ah ! Le voilà, justement. Il a acheté un nouveau téléphone. Un Nokia avec Windows 8. 

Le vieux Joël entre en mode réactionnaire. Il critique les commerçants du quartier. Il en est réduit à critiquer l'État providence. Lui qui était intermittent du spectacle. Vieux con. Mais je l'aime bien. Il me rappelle le vieux Jacques sauf qu'il se revendique de gauche. Au moins le vieux Jacques se claironne gaulliste. 

Bref ! Selon le vieux Joël, si les commerces du quartier sont fermés, c'est parce que les tauliers sont des fainéants, pas parce qu'il n'y a pas de client. 

Ce soir, c'est Guillaume qui est en cuisine. Une première. Roger courre d'un bout de la terrasse au bout de la salle. Je suis obligé de crier pour avoir un demi. Le plus drôle est qu'un type a bu le mien. Il était à deux mètres de nous. Je suis allé voir le téléphone de Ramdane. Je me retourne. L'abruti avait profité de ces dix secondes pour prendre mon demi et en siffler une partie. On ne me l'avait jamais faite. 

Le type présente ses excuses : je n'ai pas fait exprès, monsieur. Tu parles, connard ! Ton demi est à droite du vieux Joël et tu bois le mien à sa gauche, sans faire exprès. Abruti. 

Le vieux Joël est parti. Il reste un couple qui dine en terrasse et trois groupes qui boivent des verres. Je crois qu'il y a du monde en salle. 

Ramdane étudie son téléphone. 



Nous sommes deux au comptoir. Deux jeune femmes viennent de rentrer. Elles cherchent leur hôtel. À 800 mètres, en gros. Ramdane me demande laquelle fait la femme et laquelle fait l'homme. 

L'homophobie a du bon temps devant elle...

6 commentaires:

  1. Je ne connais pas Ramdane mais moi aussi je me lâche parfois sur des blagues sexuelles bien grasses mais qui me font marrer, je ne suis pas homophobe pour autant.

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    1. Ah mais moi aussi ! Pourtant quand je vois deux jeunes filles au comptoir qui cherchent leur hôtel, je ne pense pas qu'elles puissent être lesbiennes.

      Il faudrait que je rappelle à Ramdane qu'on est partis en vacances ensemble, cet été. Et que les andouilles dans les bistros auraient pu penser qu'il était mon gigolo.

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    2. En plus il n'a mêle pas voulu que je l'encule. A sa décharge (si je puis dire), je n'avais pas envie.

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    3. Ah mais si personne n'y met du sien aussi...

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